CRIEF : La décision sur la révocation des mesures de contrôle judiciaire de Mory Camara attendue le 29 juillet

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Le substitut du procureur spécial près la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) et les avocats de Mory Camara, ancien directeur général des impôts, étaient ce vendredi 25 juillet 2025 devant la Chambre spéciale de contrôle de l’instruction de ladite Cour.

Au cœur des débats : l’appel introduit par la défense contre la révocation des mesures de contrôle judiciaire dont bénéficiait leur client, poursuivi pour des faits présumés de corruption, enrichissement illicite, détournement de deniers publics, blanchiment de capitaux et concussion.

La défense dénonce une révocation “arbitraire”

Prenant la parole en premier, Maître Lanciné Sylla, avocat de l’ancien DG des impôts, a rappelé les différentes ordonnances rendues antérieurement en faveur de son client, avant de s’interroger sur la motivation du magistrat instructeur ayant conduit à l’annulation de la mesure de contrôle judiciaire.

Dans ses plaidoiries, Me Sylla a qualifié cette décision d’arbitraire et injuste, arguant que son client a rigoureusement respecté les cinq obligations auxquelles il était soumis :

  1. Se présenter chaque jeudi à 10 heures au greffe de la Chambre de l’instruction ;
  2. Déposer son ou ses passeports dans un délai de 24 heures après notification de la décision ;
  3. Ne pas quitter les limites territoriales de la ville de Conakry sans autorisation préalable ;
  4. Informer tout changement d’adresse ;
  5. Répondre à toute convocation de la Chambre de l’instruction.

Me Sylla a insisté sur le fait qu’aucune preuve tangible ne démontre une quelconque violation de ces obligations, demandant ainsi à la Chambre spéciale d’infirmer purement et simplement l’ordonnance de révocation rendue le 21 mars 2025 sous le numéro 065.

Le parquet réclame la confirmation de la révocation

De son côté, le substitut du procureur spécial, Amiata Kaba, a requis la confirmation en toutes ses dispositions de ladite ordonnance. Selon lui, le magistrat instructeur a pris une décision « saine et fondée », fondée sur des informations recoupées démontrant que Mory Camara aurait enfreint les obligations n°3 et n°4, à savoir :

  • avoir quitté le périmètre de Conakry,
  • ne pas avoir informé d’un changement d’adresse.

Ces éléments auraient motivé la saisine de la chambre de l’instruction par le parquet, pour révoquer le contrôle judiciaire initialement accordé à l’ex-patron des impôts.

Contre-attaque de la défense

Reprenant la parole, Me Lanciné Sylla a dénoncé un « raccourci inadmissible » dans la démarche du ministère public. Me Traoré, également membre de la défense, a défié le parquet de prouver que son client a dépassé les limites de Sanoyah, affirmant qu’aucun déplacement hors zone n’a été effectué.

Le ministère public a choisi de ne pas répliquer à cette dernière intervention, se contentant de réitérer sa demande de confirmation de l’ordonnance de révocation.

Décision attendue le 29 juillet

Après avoir entendu les deux parties, le juge Aboubacar Conté a décidé de mettre l’affaire en délibéré. La décision sera rendue le mardi 29 juillet 2025.

Saidou Lébêré

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