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Depuis plus d’une semaine, les membres du gouvernement sillonnent le pays dans le cadre de la campagne de vulgarisation du projet de nouvelle Constitution. Cette initiative, qui devrait permettre aux populations de mieux comprendre le contenu du texte, se transforme malheureusement en un jeu de dupes, visant davantage à vendre une illusion qu’à informer réellement.
À Labé, la délégation gouvernementale est conduite par Ousmane Gaoual Diallo, ministre porte-parole du gouvernement. Ce dernier saisit chaque occasion pour expliquer les principaux points du projet aux citoyens. Parmi les thèmes qu’il met particulièrement en avant figure la couverture de la santé universelle.
« Lorsque vous êtes malade et que vous vous rendez à l’hôpital, le médecin vous prend en charge immédiatement, avant même d’aborder la question de l’argent. Si les frais s’élèvent à 100 000 francs guinéens, l’État s’engage à couvrir 80 % de ce montant. Ce dispositif n’est pas un privilège réservé au président Mamadi Doumbouya, mais un avantage destiné à tous les Guinéens », a-t-il expliqué.
La prise en charge médicale à hauteur de 80 % ? Une promesse qui devrait, en principe, réjouir les Guinéens. Cependant, à la lecture du projet de Constitution, ces précisions ne figurent pas explicitement dans le texte. Aucun article ne mentionne une prise en charge à 80 % par l’État, ni aucun barème chiffré.
Toutefois, les principes généraux relatifs au droit à la santé sont bel et bien inscrits. L’article 6 du projet stipule que « l’État s’engage à respecter et à faire respecter les principes fondamentaux dont la santé ». Quant à l’article 22, il précise que « l’État garantit le droit à la santé. Il prescrit le caractère prioritaire de l’accès à la santé. Il garantit à tous les Guinéens la couverture santé universelle dans les conditions qu’une loi détermine. Il prend les mesures nécessaires à la prévention, à la surveillance et à la lutte contre les épidémies. Il garantit une allocation budgétaire adéquate au secteur de la santé, dans les conditions déterminées par la loi. »
Il est indispensable de promouvoir la nouvelle Constitution, mais cela ne doit pas servir de prétexte pour tromper les populations afin d’obtenir un « Oui » au référendum. L’objectif du gouvernement devrait être la compréhension du texte par l’ensemble des Guinéens, qui pourront ensuite voter en toute connaissance de cause, pour ou contre.
L’article Prise en charge à 80 % des frais médicaux : les inexactitudes d’Ousmane Gaoual face à la nouvelle Constitution est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.