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Les Agences de Coopération Non Gouvernementales belges (ACNG) opérant en Guinée ont entamé, ce mercredi 12 novembre 2025 à Conakry, un atelier de concertation sur le Cadre stratégique commun (CSC) 2027-2031, à l’initiative de l’ONG TRIAS. L’objectif : définir les grandes orientations du prochain programme de coopération belge en Guinée autour de synergies concrètes, d’une vision partagée et d’un ancrage dans les priorités nationales.
Durant deux jours, du 12 au 13 novembre, les participants — représentants des ONG, de leurs partenaires locaux, des ministères sectoriels et des structures partenaires telles que ENABEL et l’Ambassade de la Belgique — vont plancher sur le développement de la théorie du changement, des synergies, complémentarités et trajectoires d’apprentissage dans le cadre de l’élaboration du Cadre Stratégique Commun (CSC) 2027-2031.Cet atelier s’inscrit dans la continuité du travail collectif entamé en septembre 2025 pour préciser les orientations du prochain programme de coopération belge en Guinée.
Il permettra notamment de faire le point sur l’état d’avancement du processus, de valider les cibles stratégiques et de co-construire une théorie du changement commune garantissant la cohérence et l’impact du futur cycle de programmation.
Dans un contexte marqué par la transition politique, les réformes institutionnelles et les défis économiques et climatiques, les ACNG à savoir : TRIAS, Le Monde selon les Femmes, Action Damien, MEMISA et Éclosio, entendent renforcer la mutualisation des ressources, la cohérence des approches et la synergie de leurs interventions au service des priorités nationales. WSM, membre du cadre stratégique thématique du travail décent était également présent.
L’atelier adopte une approche participative et collaborative, combinant présentations, travaux de groupe et échanges interactifs, dans le but de bâtir une vision commune pour une coopération belge plus stratégique, fédératrice et orientée vers l’impact.
Dans son allocution d’ouverture, Amadou Sara Diallo, Directeur pays de l’ONG TRIAS, est revenu en détail sur l’objectif de la rencontre : « Le cadre stratégique commun, c’est un document qui est élaboré par les organisations non gouvernementales belges qui interviennent en Guinée pour essayer de faire une analyse contextuelle du pays, identifier les risques au niveau pays, comment ils pourraient intervenir dans la mise en œuvre du prochain programme », a-t-il expliqué.Il a ajouté : « Nous essayons de travailler ensemble pour identifier dans quel domaine nous pouvons intervenir dans le prochain programme. Et de là, nous identifions sur quoi on va essayer de faire des synergies d’action, de complémentarité. C’est pour une question vraiment d’alignement et d’appropriation de nos interventions par l’ensemble des parties prenantes ».
Selon lui, une fois validé par le ministère en charge de la coopération belge, le document servira de base à chaque ONG pour développer son nouveau programme quinquennal, aligné sur les politiques de l’État guinéen : « C’est la raison pour laquelle, pour cette fois-ci, on a pensé aussi associer l’État, les ministères sectoriels avec qui nous travaillons, mais aussi les partenaires de terrain avec qui nous travaillons, qui maîtrisent bien nos programmes », a-t-il précisé.
Des résultats attendus
Selon le Directeur pays de TRIAS, plusieurs résultats sont attendus à l’issue des travaux : « Les premiers résultats majeurs qu’on attend, c’est que l’analyse contextuelle et les risques identifiés par le consultant soient revus par l’ensemble des parties prenantes et validés. Les axes de collaboration, de synergie et de complémentarité pour le prochain programme seront définis par l’ensemble des participants. Et le dernier point, c’est surtout aussi de définir une trajectoire d’apprentissage commune dans le cadre du prochain programme. »
Il espère qu’à la fin de l’atelier, une première version du document cadre pourra être produite et revue par toutes les organisations participantes.
Présent à la cérémonie d’ouverture, Cédric Bohi, Premier secrétaire et Chef de coopération à l’Ambassade du Royaume de Belgique à Conakry, a salué l’initiative : « Au nom de l’Ambassade, j’aimerais tout d’abord vous remercier pour votre présence ici. Il n’est que logique que tous les financements de la Belgique soient cohérents, pertinents et en lien avec les priorités nationales. C’est pour cela que c’est si important qu’on ait défini ce cadre stratégique commun afin de permettre aux acteurs de se réunir et de vraiment chercher où est-ce qu’on peut travailler ensemble », a-t-il dit.Selon lui, l’approche inclusive et la transparence du processus sont des gages d’efficacité : « Ce qui est important, c’est surtout l’approche inclusive avec les partenaires en Guinée. L’identification des différentes cibles stratégiques permet également d’être plus transparent. Il y a sept ONG belges actuellement actives en Guinée. Chacune apporte sa contribution à trois cibles stratégiques communes. Tous ensemble, nous construisons, avec nos partenaires guinéens, un futur un peu plus beau », a-t-il ajouté.
Ces trois cibles stratégiques reposent sur trois piliers : l’agriculture durable, l’employabilité des jeunes, des femmes et des personnes vulnérables, et la santé, le genre et l’inclusion.
Les ONG partenaires en action
Pour Sâa Fidèle Kondiano, chargé des programmes de TRIAS, l’ONG est « un acteur important dans le cadre du développement et de l’accompagnement de l’État dans sa politique de développement ». Il a rappelé que TRIAS intervient dans 17 pays à travers le monde et en Guinée dans trois régions (Basse-Côte, Moyenne et Haute-Guinée), aux côtés de neuf organisations locales partenaires dans le cadre du programme quinquennal 2022-2026. « Nous œuvrons à ce que ces organisations deviennent de véritables acteurs économiques autonomes, capables de jouer un rôle de leadership dans leurs communautés », a-t-il ajouté.
De son côté, Ousmane Ibrahima Bah, Coordinateur pays de l’ONG Éclosio, a souligné l’importance de la démarche :
« Cette rencontre, qu’on appelle l’atelier du cadre stratégique commun en abrégé CSC, est une rencontre extrêmement importante pour notre organisation. (…) Eclosio participe à la cible stratégique liée à l’agriculture durable, mais nous intervenons aussi au niveau de la cible liée à l’insertion socio-professionnelle des jeunes », a fait savoir ce participant.
Le Dr Souleymane Hassan Harona, représentant de l’ONG Action Damien, a renchéri : « On est là avec les autres ONG, pour voir dans quelle mesure, dans le cadre de ce développement du cadre stratégique commun 2027-2031, nous allons regrouper toutes nos idées pour, ensemble, appuyer vraiment le pays. »
L’État salue une initiative opportune
Représentant le gouvernement, Alseny Djibril Conté, Chef de section genre et équité à la Direction nationale de la promotion féminine, a salué une initiative qui vient à point nommé : « La présente rencontre est un réconfort moral pour l’État. Car l’État fixe les stratégies de développement au niveau global. Maintenant, il revient aux partenaires bi et multilatéraux d’accompagner les priorités nationales. »
Il a encouragé la prise en compte du genre et de l’inclusion dans la conception et la mise en œuvre des programmes : « Les recommandations à faire, c’est de faire en sorte que les entités étatiques que nous sommes, compte tenu de la transversalité de nos cibles qui sont les femmes et les personnes porteuses de handicap, soient associées dans tout le processus », a-t-il exhorté.
C’est sur ces mots qu’il a déclaré ouvert l’atelier du Cadre stratégique commun 2027-2031.
Au terme de ces deux jours de travaux, les ACNG entendent consolider une coopération plus stratégique, fédératrice et orientée vers l’impact, en phase avec les priorités nationales de développement et les réformes en cours dans le pays.
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