Conakry : une jeune femme retrouvée morte égorgée peu après son accouchement

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La nouvelle a surpris et ému plus d’un. Fatoumata Diaraye Diallo, âgée de 20 ans, a été retrouvée morte égorgée ce lundi 28 septembre 2025 dans le quartier Hamdallaye, à Conakry. Ce drame intervient un peu plus d’une semaine après son accouchement, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Selon les témoignages de ses proches, la jeune femme s’est elle-même donné la mort à l’aube de ce lundi, dans le salon familial.

Mamadou Mouctar Diallo, frère de la défunte

« Elle était avec sa tante, la jeune sœur de sa maman, et son bébé dans la chambre, elles ont passé la nuit ensemble. Vers 5h du matin, elle a laissé sa tante avec le bébé dans la chambre pour sortir au salon et se donner la mort. C’est lorsque son sang a touché les deux fillettes qui ont passé la nuit au salon qu’elles ont interpellé leur maman, en disant que Diaraye est tombée. Et lorsque sa tante est sortie, elle l’a trouvée en train de se tordre de douleur. Elle était imbibée de sang et avait des traces de couteau au niveau du cou », a expliqué Mamadou Mouctar Diallo, frère de la défunte.

Une version confirmée par Hadiatou Diallo, sœur aînée de la défunte, avec qui elle a vécu ses dernières semaines sur terre. D’après cette dernière, la jeune nourrice n’avait aucun problème particulier hormis une hypertension constatée pendant sa grossesse.

Hadiatou Diallo, sœur de la défunte

« Elle vivait avec sa belle-famille à Sangarédi. Lorsqu’elle est tombée enceinte, elle a commencé à avoir d’intenses maux de tête qui l’empêchaient de dormir. Ils l’ont emmené dans tous les hôpitaux qui sont là-bas, sans suite favorable. Finalement, son mari a décidé de l’emmener à Conakry pour de nouvelles consultations », a-t-elle indiqué, ajoutant que la défunte est arrivée à Conakry il y a seulement quelques semaines pour des consultations médicales.

« Quand elle est arrivée à Conakry, on l’a emmenée dans une clinique de la place, où les médecins ont dit qu’elle avait un problème de tension. Et les produits qu’ils ont prescrits ont fait des effets positifs, puisqu’au bout d’une semaine, les maux de tête avaient complètement disparu. C’est ainsi qu’elle a décidé de rentrer à Sangarédi afin d’accoucher là-bas. Le vendredi surpassé, elle s’est rendue d’abord au parc de Bambéto, où elle n’a pas eu de véhicule en direction de Sangarédi, avant de continuer à Madina. C’est à la gare de Madina, alors qu’elle avait déjà pris son billet, qu’elle a commencé à ressentir des douleurs au ventre. Notre jeune sœur qui l’avait accompagnée m’a appelée pour m’informer et j’ai compris que le moment de l’accouchement était arrivé. Donc je leur ai dit de partir directement à l’hôpital. Elle a accouché le même jour, à 20 heures, au CMC de Ratoma.

Mais puisqu’elle avait une hypertension, les médecins l’ont retenue là-bas jusqu’au dimanche suivant.  Après, ils ont dit que sa tension était revenue à la normale, et lui ont donc donné l’autorisation de rentrer à la maison, tout en lui demandant de repartir là-bas une semaine plus tard pour un nouveau contrôle. Et c’est ce qui fut fait. Hier, elle est retournée à l’hôpital de Ratoma avec son mari. Le médecin qui l’a consultée a dit que sa tension est montée encore au-dessus de la normale, et il a demandé à son mari de l’emmener à l’hôpital Jean Paul II. Elle devait donc y aller ce lundi matin », a fait savoir Hadiatou Diallo, qui a également raconté ses derniers moments passés avec la défunte.

« Hier, j’ai veillé avec elle jusqu’à 00h, elle ne se plaignait de rien du tout. J’ai même touché sa tête pour voir si elle était chaude, j’ai constaté qu’elle ne l’était pas. Je lui ai dit : aujourd’hui tu n’as pas mal à la tête ? Elle a répondu qu’elle n’avait rien. J’ai dit Dieu merci, et je suis allée me coucher. À 5 heures du matin, ma mère, avec qui elle dormait dans la chambre, est allée nous réveiller pour nous informer que ma jeune sœur s’est donné la mort ».

Alerté, le commissariat central de Ratoma a dépêché une équipe sur les lieux pour un constat. Le corps de la jeune mère a été transporté dans une clinique de la capitale pour autopsie. De leur côté, le mari de la défunte, sa tante ainsi que les deux fillettes qui étaient présentes dans la maison, ont été conduits au commissariat de police pour des besoins d’enquête.

Jacqueline Kourouma pour Guineematin.com

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