Conakry : des fraudeurs du Hajj stoppés net, Dr Sagno raille une tentative vouée à l’échec

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Plus d’une trentaine de pèlerins guinéens en partance pour Accra, au Ghana, ont été interceptés, le 13 mai 2025,  puis contraints de rebrousser chemin par les services d’immigration. Leur objectif : contourner le circuit officiel en allant chercher des visas pour le Hajj en dehors du dispositif mis en place par l’État, avant de rallier l’Arabie Saoudite.

Mais leur stratagème a tourné court. Les services de sécurité, bien informés, les ont empêchés d’embarquer. Selon des sources aéroportuaires, ces personnes espéraient passer par le Ghana pour obtenir des visas et intégrer discrètement le circuit du pèlerinage.

Interrogé par Guinéenews, le chef de cabinet du Secrétariat général des Affaires religieuses, Dr Jean Édouard Sagno, s’est dit surpris, mais ferme dans ses explications : la fraude n’a plus sa place dans l’organisation du Hajj.

 « Moi, je ne suis pas au courant de ça. Mais ce que je sais, c’est qu’on ne peut plus frauder au Hajj. C’est impossible. Tout est digitalisé maintenant », affirme-t-il, à la fois amusé et agacé. « Si c’est vrai, franchement, ça fait rire. Parce que ces gens ne sont pas intelligents », ironise-t-il.

Le Dr Jean Édouard a parlé aussi d’une autre ruse, mais désormais inopérante. Une manœuvre de plus en plus fréquente : certains fidèles guinéens se rendent en Arabie Saoudite pendant le Ramadan avec un visa de Oumra, puis restent clandestinement sur place dans l’espoir d’accomplir le Hajj quelques mois plus tard.

« Ils se cachent là-bas dans des familles, espérant rester jusqu’au Hajj. Mais l’Arabie Saoudite a pris des dispositions fermes. Si tu n’as pas de visa Hajj, tu ne peux pas participer. Si on t’arrête, on te met en prison, puis on te rapatrie, avec interdiction de séjour de cinq ans. Même les familles qui les hébergent sont sanctionnées, tout comme les complices sur place », a averti Dr Sagno.

Avec l’informatisation complète du processus, le Hajj guinéen est désormais encadré par un dispositif strict. Chaque pèlerin est inscrit dans une base de données centralisée, avec des données biométriques et son numéro de passeport qui est unique. « Même s’il y a deux Alhassane Diallo, c’est seulement celui dont le numéro est prévu ce jour-là qui peut passer. Les vols sont affrétés en charter, directs, sans escale. Trois jours avant chaque départ, nous transmettons les manifestes (les listes officielles) à Ethiopian Airlines et aux autorités saoudiennes. Si tu n’es pas sur cette liste, tu ne montes pas dans l’avion. Point final », explique-t-il.

Pour cette campagne 2025, 33 vols charters sont programmés entre le 11 et le 30 mai, pour la phase aller. Les autorités religieuses entendent ainsi garantir un Hajj transparent, sécurisé, et conforme aux normes établies par l’Arabie Saoudite.

Le message du Dr Jean Édouard Sagno est clair  : que ce soit par Accra ou par la ruse de la Oumra, toutes les tentatives de contournement sont vouées à l’échec.

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