PLACEZ VOS PRODUITS ICI
CONTACTEZ [email protected]

Selon le dernier Rapport mondial sur le paludisme publié par l’OMS, on estimait à 263 millions le nombre de cas de paludisme en 2023, dont 597 000 décès. La quasi-totalité de ces morts est survenue en Afrique subsaharienne.
Cette maladie frappe essentiellement notre continent. Elle épargne largement les pays développés, détenteurs des grandes industries pharmaceutiques mondiales. C’est pourquoi l’usage des plantes médicinales africaines, pourtant efficaces, est souvent mal vu : leur adoption massive pourrait faire chuter considérablement le chiffre d’affaires de nombreuses entreprises pharmaceutiques européennes.
Prenons un exemple concret : une seule boîte d’antipaludéen comme le Coartem 80/480 mg coûte entre 50 000 et 60 000 francs guinéens. Des millions de boîtes sont commandées chaque jour par les grossistes en Afrique.
Mathématiquement, si 1 boîte se vend à 50 000 FG,
* 1 000 boîtes = 50 000 000 FG
* 10 000 boîtes = 500 000 000 FG (environ 50 000 €)
* 1 000 000 boîtes = 50 000 000 000 fg ( 5 000 000 € ).
Si l’on calcule la consommation moyenne mensuelle (CMM) pour chaque pays d’Afrique subsaharienne, on atteint rapidement des centaines de millions de dollars, voire des milliards d’euros chaque année.
L’Afrique vit avec cette tragédie depuis plus d’un demi-siècle, payant le prix fort : des millions de morts. Pourtant, nos terres recèlent des plantes médicinales d’une efficacité redoutable contre le paludisme.
Mais malheureusement les décideurs de l’OMS, guidés par des intérêts économiques, interdisent ou découragent l’usage de ces traitements naturels peu coûteux, comme l’Artemisia.
Leur principal argument ? Le risque de résistance. Un discours repris, défendu et parfois amplifié par des scientifiques africains eux-mêmes.
Rien d’étonnant : les grandes industries pharmaceutiques, maîtres dans l’art de la corruption, savent aligner les billets pour faire taire ou orienter les voix.
Pourtant, je vous assure : l’Artemisia annua est efficace à 100 % contre le paludisme, aussi bien en prévention qu’en traitement. Elle représente l’une des meilleures voies pour éradiquer la maladie en Afrique.
Il fut un temps, avant la mort du Président Ahmed Sékou Touré, où notre pays produisait de la chloroquine en quantité suffisante pour approvisionner toute la sous-région. Aujourd’hui, nous ne produisons plus rien. Tous nos médicaments viennent de l’extérieur.
La survie économique de l’Occident repose en partie sur les revenus tirés de l’Afrique. Pour éviter toute “saignée” financière, ils feront tout pour freiner notre autonomie intellectuelle et scientifique, celle qui devrait pourtant nourrir notre audace.
L’Afrique doit briser ce complexe d’infériorité, miser sur ses propres forces et affronter les défis avec lucidité et courage. Nos dirigeants doivent investir massivement dans le capital humain, la recherche et l’industrialisation pharmaceutique locale.
Sur la base d’une estimation dans le cadre de séduire nos dirigeants à s’inscrire dans cette dynamique de construction d’industrie pharmaceutique en Guinée : La construction d’une industrie pharmaceutique de médicaments génériques avec une taille moyenne nécessiterait environ 30 à 40 millions USD, incluant les études et conception, l’acquisition et l’aménagement du terrain, la construction des bâtiments de production, de conditionnement, de laboratoires et de stockage, l’achat des équipements de production, l’équipement des laboratoires de contrôle qualité, les services techniques, les systèmes informatiques de gestion et traçabilité, la formation et la validation, ainsi que le fonds de roulement initial pour les matières premières, emballages et charges d’exploitation des premiers mois ( selon des experts ingénieurs en la matière).
Je suis convaincu à 100 % que notre Gouvernement peut-être capable de trouver ce financement pour assurer notre autonomie pharmaceutique. Ce projet demande juste de la volonté, de l’audace et de la détermination.
Au-delà de son impact sur la promotion de la santé publique, cette industrie permettra également de générer d’importants revenus. Elle nous offrira la possibilité d’approvisionner les pays voisins en médicaments génériques de qualité, tout en créant des emplois et en contribuant à la formation de ressources humaines compétentes.
La pandémie de Covid-19 nous a donné une leçon claire : chaque nation doit être prête à protéger ses populations avec ses propres moyens. Car, au final, c’est bien chacun pour soi, et Dieu pour tous.
Dr. Karamo Kaba
Spécialiste en Santé publique
Auteur des livres
-Au prix de la Vocation
-les secrets du Couple
[email protected]
L’article Cette vérité qui dérange : Éradiquer complètement le paludisme en Afrique, c’est tuer des milliers d’emplois en Occident (Par Dr Karamo Kaba) est apparu en premier sur Mediaguinee.com.