Boubacar Yacine Diallo : « Aucune loi n’a dit que la presse est le quatrième pouvoir »

il y a 3 heures 22
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À la tête d’une délégation de la Haute autorité de la communication (HAC), son président, Boubacar Yacine Diallo, poursuit, ce lundi 15 décembre, sa tournée de sensibilisation dans la région de Boké. À cette occasion, il s’est exprimé sur le rôle et l’influence de la presse, en insistant sur les responsabilités qui incombent aux professionnels des médias.

Selon le président de la HAC, l’idée selon laquelle la presse constituerait un quatrième pouvoir ne repose sur aucun fondement juridique. « Nous avons estimé que ceux qui affirment que la presse est le “quatrième pouvoir” se trompent. Ce n’est ni inscrit dans la loi ni consacré par un texte juridique. Il n’existe aucune loi qui reconnaît formellement les journalistes comme un quatrième pouvoir. Ce sont les journalistes eux-mêmes qui se sont autoproclamés ainsi », a-t-il déclaré.

Boubacar Yacine Diallo estime que cette posture implique une responsabilité accrue pour les acteurs des médias. « Dès lors, si vous vous autoproclamez “quatrième pouvoir”, vous devez en assumer pleinement les responsabilités. Il ne faut pas être des relais de la désinformation. Trop souvent, certaines informations sont diffusées sans vérification ni recoupement des sources. Lorsqu’une source est elle-même trompée, elle devient alors un vecteur de désinformation », a-t-il averti.

Reconnaissant que l’erreur est inhérente à toute activité humaine, le président de la HAC a toutefois appelé les journalistes à davantage de rigueur professionnelle. « Nous sommes tous exposés au risque de l’erreur chaque jour. Mais ceux qui pensent ne jamais se tromper ne devraient peut-être pas se considérer comme des journalistes professionnels. Le gouvernement, de son côté, n’agira pas différemment. Si les règles ne sont pas respectées, des conséquences s’imposeront », a-t-il prévenu.

Il a enfin rappelé que la loi encadre l’exercice du journalisme, à la fois pour sanctionner les manquements et pour protéger les professionnels. « Si des fautes sont constatées, les auteurs seront traduits devant les juridictions compétentes. La loi existe : elle peut sanctionner, mais elle peut aussi protéger. C’est dans ce sens que nous nous adressons aux journalistes professionnels, notamment ceux qui ont perdu leur emploi ou qui exercent dans des conditions précaires », a-t-il conclu.

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