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À l’occasion de l’assemblée générale de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) tenue ce week-end, Abdoulaye Bah, coordinateur des fédérations de l’intérieur du parti, a vertement critiqué l’implication de l’administration publique dans la campagne de vulgarisation du projet de nouvelle Constitution.
Il accuse le régime en place de violer les principes de neutralité politique des fonctionnaires, pourtant garantis par la législation guinéenne.
Dans son intervention, ce cadre influent de l’UFDG a rappelé le rôle central de l’administration dans le bon fonctionnement de l’État.
« L’administration guinéenne, comme toutes les administrations du monde, est un secteur clé, vital pour un État, pour son efficacité, son développement et son progrès. C’est la cheville ouvrière de l’exécutif, au service du public — et non d’un individu ou d’un projet politique », a-t-il souligné.
Abdoulaye Bah dénonce ce qu’il considère comme une dérive politique, pointant l’usage abusif de moyens publics et la mobilisation de fonctionnaires à des fins partisanes, au détriment de leurs obligations institutionnelles.
« Nous avons vu des véhicules de l’État, des fonctionnaires — parfois malgré eux, par crainte de perdre leur emploi — sillonnant le pays pour promouvoir un projet de Constitution. Ce ne sont pas des campagnes pour l’administration, mais bien pour une vision politique spécifique », a-t-il déploré.
Selon lui, cette pratique constitue une violation manifeste des règles encadrant la fonction publique.
« On ne peut pas mobiliser les fonctionnaires pour faire autre chose que ce que la loi prévoit. En Guinée, le Code de la fonction publique impose la neutralité politique des agents, tant dans leurs actes que dans leur comportement. »
Il insiste sur le devoir d’impartialité des agents publics dans l’exercice de leurs missions :
« Les fonctionnaires doivent exercer leurs fonctions de manière impartiale, sans manifester de préférences politiques ou idéologiques. Ils ne doivent pas utiliser leur position pour faire de la propagande ni exprimer leurs opinions personnelles. »
Enfin, Abdoulaye Bah alerte sur les effets pervers d’une telle politisation de l’administration sur la performance de l’État :
« Cela impacte négativement l’efficacité des fonctionnaires, l’économie nationale et la gestion quotidienne des affaires publiques », a-t-il conclu.
L’article Vulgarisation de la Constitution : Abdoulaye Bah dénonce la politisation de l’administration publique est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.