Université de Kindia : une rentrée sous le signe de la joie et de défis pour les nouveaux étudiants

La rentrée universitaire a officiellement débuté ce lundi 20 octobre 2025 sur toute l’étendue du territoire national.

À l’université de Kindia, située dans le district de Foulayah, les étudiants, notamment ceux de la première année de licence, ont répondu présents. Cependant, bon nombre d’entre eux ont exprimé leurs inquiétudes concernant les conditions d’hébergement.

Ce matin, dans le bâtiment Kosovo à Chicago, les étudiants affluaient de partout. Si certains se réjouissaient des retrouvailles avec leurs amis ou encadreurs, d’autres peinaient à trouver un logement.

« Je suis vraiment très heureuse de revenir. C’est vrai que l’année dernière a été difficile, mais nous voilà de retour, courageux et forts; nous sommes très motivés pour cette année. En revanche, cette année encore, les propriétaires ont augmenté le prix des loyers. Certaines locations ont été transformées en hôtels et d’autres résidences qui accueillaient des étudiants ont décidé de fermer. Les étudiants qui y logeaient n’ont donc plus de toit. C’est un vrai problème », a expliqué Mariama Sadjo Bah, étudiante en Chimie licence 2.

Ce manque de logements disponibles, combiné à des coûts jugés exorbitants, constitue une difficulté majeure pour ces étudiants. Mariama Kourouma, qui résidait l’année dernière au quartier Yeolé, à 7 kilomètres de l’université, cherche aujourd’hui en vain un logement à Foulayah.

« Pour cette rentrée, je suis très contente. Après une première année, je me sens très engagée pour cette deuxième année. Seulement, j’étais logée à Yeolé lors de ma première année, mais c’est loin d’ici et je veux être près de la fac. J’ai cherché un logement, mais c’est très difficile à trouver et les prix sont exorbitants : certains demandent 200 000 FG, 150 000 FG, etc… », a-t-elle confié.

Interrogé, le recteur de l’Université de Kindia s’est exprimé en ces termes :

« C’est la première fois que je constate une présence aussi importante et remarquable des étudiants de Licence 1. Dans toutes les salles où je suis passé, l’effectif le plus petit était de 150 étudiants. Ça, c’est remarquable. […] Malheureusement, pour le moment, nous n’avons pas de campus à l’université de Kindia. Il y a surtout un point de collaboration à trouver entre les propriétaires de ces résidences et les étudiants. Les étudiants sont parfois très difficiles, très capricieux. Certains peuvent passer neuf mois dans une résidence et, à leur départ pour les vacances, c’est comme s’ils ne devaient plus revenir. Ils laissent des loyers impayés et s’en vont. Cela a créé une crise de confiance entre les propriétaires et les étudiants. Notre travail a consisté à convoquer ces propriétaires, à discuter avec eux et à convenir de mesures pour faciliter le logement des étudiants, tout en garantissant que ces derniers paieront leurs loyers, afin que les propriétaires ne soient pas toujours en train de courir après des impayés. Nous avons déjà franchi une première étape, qui a été une réussite, et j’espère que nous allons continuer », a expliqué Akoï Massa Zoumanigui, recteur de l’Université de Kindia.

Aboubacar Dramé, correspondant régional à Kindia
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