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Le marché de Cosa traverse actuellement une double crise. Entre contestation fiscale et conflit de gestion interne.
Ce lundi 20 octobre, le marché est resté paralysé. Sur place, boutiques et magasins fermés, y compris les allées totalement désertes.
Pour cause, les commerçants et commerçantes dénoncent l’augmentation jugée abusive des taxes imposées par la nouvelle équipe de gestion du marché.
Selon les informations de plusieurs vendeurs rencontrés sur place par Guineenews, la taxe habituelle, fixée auparavant à 15 000 francs guinéens (FG), aurait été doublée pour atteindre 30 000 FG. Les détenteurs de petits conteneurs, eux, ont vu leurs redevances passer de 15 000 FG à 20 000 FG. Une décision, jugée unilatérale, pour ces vendeurs
Mariama Boyé Bah, vendeuse au marché de Cosa explique : « Depuis quelques jours, une nouvelle équipe a été nommée, avec certains anciens responsables qui avaient déjà participé à la tentative de vente du marché, un projet qui avait échoué. Nous ne voulons plus de ces personnes dans le bureau. En plus, ils ont augmenté les taxes sans nous consulter : les petits conteneurs passent de 10 000 à 20 000 FG, les boutiques de 15 000 à 25 000 FG, et les magasins de 20 000 à 30 000 FG. C’est pour protester contre cette augmentation fantaisiste que nous avons fermé le marché, ce lundi », a-t-elle expliqué
Même son de cloche chez un autre, qui aborde, quant à lui « l’inefficacité » de l’ancienne équipe de gestion
« Nous avons un désaccord avec l’ancienne équipe. L’administrateur du marché veut la réinstaller, alors que nous avons déjà une nouvelle équipe censée collaborer avec lui. Cette ancienne équipe avait mal géré le marché, notamment lors de la tentative de location d’emplacements. C’est depuis cette période que les tensions ont commencé, et nous refusons leur retour », a indiqué Souleymane.
Une solution promise par la mairie
Interrogé sur la situation, Fafa M’Bira Mané, maire de la commune de Lambanyi, affirme ne pas être informé d’une telle hausse :« Les femmes sont venues me voir ce matin. Je vais les rencontrer à nouveau, pour comprendre leurs préoccupations et trouver une solution. En ce qui concerne l’augmentation de la taxe, je n’en suis pas informé. Et même s’il devait y avoir une hausse, une telle décision doit être prise de manière concertée, avec l’implication de tous les responsables de la commune », a-t-il précisé.