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Comment peut-on se brouiller de manière pas assez honorable, quand on partage le même parrain ? Autrement dit, quand on bénéficie du même bailleur de fonds, celui-là même qui vous a réuni à coups de gros moyens financiers, pour mieux afficher son soutien au chef de l’État ?
Visiblement, la Synergie GMD5 a, bien malgré elle, relevé ce triste pari. Le ministre Makanéra et Cheick Traoré, qui formaient pourtant un tandem sous le parapluie financier de l’homme d’affaires KPC, patron de GUICOPRES SA, ont réussi à offrir ce spectacle, à bien d’égard, dégoûtant.
Il ne fait aucun doute que les protagonistes se sont affranchis de l’autorité hégémonique de celui qui les avait approchés. Tout laisse croire qu’ils nourrissent désormais la volonté de tracer leur propre chemin, dans le but d’éviter à l’avenir tout intermédiaire dans leur probable relation avec le Palais M5. Une situation aggravée par une irresponsable guerre d’ego.
Une chose est claire, la Synergie n’existe plus sous la forme qu’on a connue.
Et les autorités n’auront guère de regret si l’aventure s’arrêtait là. Car il y a bien peu d’acquis à mettre à son actif.
Un analyste ironise en affirmant que le « machin » n’a véritablement existé que grâce à la personnalité jadis forte, tribunitienne et médiatique de l’ancien ministre de la Communication, Makanéra. Celui-ci, à travers ses premières sorties marquant son adhésion au CNRD, avait braqué les projecteurs sur la structure.
Rien de surprenant ! On nous avait prévenus : à mesure que les échéances sérieuses approcheraient, l’essaim d’abeilles, composé de partis politiques et d’organisations de la société civile autour du CNRD, ne tarderaient pas à laisser transparaître leurs divergences, alors que l’objectif devrait être l’unité et la dynamique dans la perspective des échéances électorales qui vont bientôt s’enchaîner.
Au lieu d’apporter une solution, ces alliances de circonstance, qui se font et se défont au gré des intérêts personnels, risquent de devenir une véritable boulette au pied des militaires au pouvoir.
Pourtant, ceux-ci n’ont pas eu grande difficulté à leur éloigner la menace que constituaient les anciens grands partis politiques, eux-mêmes pris dans le piège d’un fonctionnement caduc et d’une gestion jugée égocentrique de leurs premiers responsables.
De toute façon, le CNRD sait bien que toute cette affluence ne pourrait lui apporter l’électorat espéré. Il attend plutôt de ces groupes qu’ils se forment une armée de trolls, pour inonder les réseaux sociaux.
Lamine Mognouma Cissé