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Alors que l’Église catholique s’apprête à ouvrir un nouveau chapitre de son histoire après le décès du pape François, le conclave s’ouvre ce mercredi 7 mai 2025 dans la chapelle Sixtine. Durant ce huis clos solennel, 133 cardinaux électeurs — dont cinq Africains — auront la lourde responsabilité de désigner le 266ᵉ souverain pontife. Un processus rigoureusement codifié, suivi avec ferveur à travers le monde.
Comme le veut la tradition, le conclave se tiendra dans le plus strict silence. Les cardinaux seront totalement coupés du monde extérieur : leurs téléphones resteront à la résidence Sainte-Marthe et l’ensemble des signaux de télécommunication sera désactivé à partir de 15 heures dans toute la Cité du Vatican, à l’exception de Castel Gandolfo. Cette mesure vise à garantir la confidentialité et l’intégrité spirituelle des délibérations.
L’élection d’un nouveau pape requiert une majorité qualifiée des deux tiers, soit 89 voix sur les 133 suffrages exprimés. Ce 7 mai, un seul tour de scrutin est prévu dans l’après-midi. En l’absence d’un vainqueur, deux votes auront lieu chaque jour, matin et après-midi. Si aucun résultat ne se dégage au bout de trois jours, les bulletins seront suspendus pendant 24 heures pour permettre aux électeurs de prier, d’échanger et d’écouter une exhortation spirituelle prononcée par le cardinal Dominique Mamberti, premier cardinal de l’ordre des diacres.
Le cycle des votes reprendra ensuite par séries de sept scrutins, séparées par de nouvelles pauses de réflexion. Les exhortations seront ensuite conduites par les premiers cardinaux des ordres des prêtres, puis des évêques. Si le consensus reste introuvable, seuls les deux candidats arrivés en tête du dernier vote resteront en lice, la règle des deux tiers restant de mise jusqu’à l’élection définitive.
Le résultat sera annoncé, comme le veut la tradition, par la cheminée installée sur le toit de la chapelle Sixtine : la fumée noire signifiera qu’aucun pape n’a encore été désigné, tandis que la fumée blanche, accompagnée des cloches de la basilique Saint-Pierre, annoncera l’élection d’un nouveau pontife. Ce signal visuel est produit par la combustion des bulletins dans un poêle spécialement conçu à cet effet, utilisé pour la première fois en 1939.
Depuis l’annonce du décès du pape François, les spéculations vont bon train au sein des cercles ecclésiastiques et diplomatiques. Plusieurs personnalités émergent parmi les papabili — les cardinaux considérés comme sérieux prétendants à la papauté.
Parmi les noms les plus fréquemment cités :
Cardinal Pietro Parolin (70 ans, Italie), secrétaire d’État du Vatican, figure influente de la diplomatie vaticane ;
Cardinal Matteo Maria Zuppi (69 ans, Italie), archevêque de Bologne, proche du courant réformateur ;
Cardinal Jean-Marc Aveline (66 ans, France), archevêque de Marseille, premier cardinal français d’origine maghrébine ;
Cardinal Luis Antonio Tagle (67 ans, Philippines), représentant majeur du clergé asiatique ;
Cardinal Péter Erdő (72 ans, Hongrie), archevêque de Budapest, juriste reconnu au sein de la Curie ;
Cardinal Robert Sarah (79 ans, Guinée), figure conservatrice respectée et voix spirituelle majeure en Afrique ;
Cardinal Fridolin Ambongo (65 ans, RDC), archevêque de Kinshasa, engagé sur les questions sociales et écologiques ;
Cardinal Mario Grech (68 ans, Malte), secrétaire général du Synode des évêques.
D’autres noms circulent également, illustrant la diversité géographique et idéologique du collège électoral : Claudio Gugerotti (Italie), Jean-Claude Hollerich (Luxembourg), Peter Turkson (Ghana), Joseph Tobin et Blase Cupich (États-Unis).
L’article Succession du pape François : 5 cardinaux africains parmi les électeurs est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.