Souveraineté économique: des propositions faites par des ministres et dirigeants d’entreprises lors d’un panel

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Un important panel a été animé à la faveur de la journée du Secteur Privé organisée ce mercredi à Conakry dans le cadre de la semaine de l’indépendance.

« Souveraineté économique : quelles solutions concrètes pour la Guinée ? » est le thème qui était au centre des débats.

Il y avait autour de la table, Mariama Ciré Sylla, Ministre de la l’agriculture, Mourana Soumah, ministre de l’économie et des finances, Bouna Sylla, ministre des mines et de la géologie, Abdoul Karim Diallo, directeur général de SONOCO, Amadou Kaba, directeur GPC, Issa Diaw, représentant du groupe de la Banque mondiale.

Ces ministres, dirigeants d’entreprises et représentant du Groupe de la Banque mondiale sont revenus sur les leviers concrets qui pourraient permettre au pays de renforcer l’indépendance économique nationale.

Pour la ministre de l’agriculture, la Guinée a tout à gagner en réussissant le pari de la valeur ajoutée locale. Cela passe, selon elle, par deux secteurs particuliers. Les mines et l’agriculture.

« Pour moi, quand on parle de souveraineté économique, les mines constituent un point fort pour notre pays et il faut qu’on en tire profit. Aujourd’hui, nous arrivons à une étape décisive de notre avenir économique avec le lancement du projet Simandou. La prochaine étape, c’est notre capacité à réussir la transition vers la transformation de nos ressources minières, donc la création de raffineries, d’aciéries et autres structures de transformation de nos produits locaux qui nous permettront de multiplier par 5, 10, même 20, nos revenus fiscaux, de nous permettre de créer plus d’emplois. Le deuxième axe de création de valeur ajoutée sera le secteur agricole. Non seulement c’est un axe de création de valeur ajoutée, mais un axe de diversification économique de notre pays », a indiqué Mariama Ciré Sylla.

Le ministre des Mines et de la Géologie a dit comment faire en sorte que l’exploitation des ressources minières avec un focus sur Simandou, pourrait contribuer réellement à la souveraineté économique du pays avec l’accent sur la transformation.

« Aujourd’hui, la question de la transformation des ressources naturelles n’est pas seulement un problème guinéen, c’est un problème global. Mais la particularité du cas de la Guinée, on entend transformation mais il n’y a pas eu de transformation. Ça, c’est un fait. La seule unité de transformation qui existe dans le pays a été construite par le colon. C’est l’usine d’aluminium de Fria. Mais qu’est-ce qui a changé depuis 2021 ? C’est qu’il y a une véritable stratégie et une vision pour aller vers la transformation. Quand on parle de transformation, il faut de l’énergie et qui permette aux industriels d’avoir de l’énergie à moindre coût. Le second facteur, c’est celui du capital humain. Et 15 jeunes guinéens vont bientôt aller en Chine pour les études d’ingénieurs, pour revenir travailler dans la première raffinerie d’aluminium construite post-indépendante de la Guinée », a annoncé Bouna Sylla.

Amadou Kaba, le PDG de GPC est intervenu dans le panel en qualité de dirigeant d’entreprise. Il dit être convaincu que cette souveraineté économique vers laquelle le pays est en train d’aller doit s’appuyer sur des grands groupes comme le sien. Cependant, pour y arriver, il a invité les autorités à mettre l’accent sur cinq principaux points.

« Le premier point, c’est la valorisation de nos ressources. Il est obligatoire que nos ressources soient transformées en Guinée et que les Guinéens puissent se retrouver dans la chaîne de valeur de cette transformation. Le deuxième point sur lequel je vais m’appuyer, qui est extrêmement important, c’est la diversification de notre économie. Le troisième facteur pour arriver à notre indépendance économique, c’est le capital humain. Il faut qu’on ait des jeunes bien formés, parce que sans ce capital humain, il n’y a pas de développement. Le quatrième point, c’est avoir un secteur privé fort. Le cinquième point, c’est la gouvernance. Une gouvernance inclusive, une gouvernance partagée et une gouvernance qui lutte contre la corruption », a-t-il détaillé.

Sékou Diatéya

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