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Le secteur Missidè Kabanha, dans le district de Tassara, relevant de la sous-préfecture de Kolaboui, est un lieu historique et religieux qui abrite la première mosquée de la Basse-Côte, de Koundara à Conakry. Il est présenté comme le cœur de l’islam dans la région. Le Khalife général de Boké, Elhadj Adama Chérif Diallo, y vit avec beaucoup de difficultés. Dans une interview accordée à un reporter de Guineematin.com, le Khalife a dénoncé l’état de la route de Tassara, pourtant promise à la réfection, mais devenue impraticable depuis deux ans et laissée à l’abandon. Il a également regretté le manque d’eau et l’absence d’un poste de santé et d’électricité, les poteaux électriques ne dépassant pas Tassara.

D’entrée, Elhadj Adama Chérif Diallo a fait un rappel historique. « Ce lieu s’appelle Missidè Kabanha. L’islam, depuis Koundara jusqu’à Gaoual, trouve ici sa première mosquée sur la Basse-Côte. Si tu partais à Boké sans passer par ici, c’est que tu n’étais pas encore arrivé. C’est ici qu’a été fondée la première mosquée de cette zone, de Koundara jusqu’à Conakry et Kindia. À Kindia, la première mosquée est à Gomba, la deuxième à Tabouna. Ici, c’est le cœur de l’islam. Nous sommes installés ici depuis des décennies, depuis l’époque coloniale ».
Ensuite, le Khalife général de Boké a expliqué les difficultés que la localité rencontre. « Au nom de Boké, nous vivons aujourd’hui de nombreuses difficultés. À Missidè Kabanha, nous avons besoin d’eau potable, d’un système de forage pour alimenter notre district. À l’époque coloniale, cet endroit était appelé Kabanha 1 et 2, puis on l’a rattaché au district Tassara. Le district Tassara compte 12 mosquées situées à Kabanha. Avant son décès, mon père avait ouvert plusieurs mosquées : à Landouma, Mikhiforè, Nalou, Djaka, et même à Boké centre », a-t-il dit.
Poursuivant, Elhadj Adama Chérif Diallo interpelle directement le Général Mamadi Doumbouya, l’invitant a aider le district de Tassara et plus particulièrement Missidè Kabanha qui manque d’eau, d’électricité, de routes et d’un poste de santé. « Nous lançons un appel au gouvernement, au Général Mamadi Doumbouya, qui est à la tête du pays. Notre route avait été promise à la réfection, mais jusqu’à présent, rien n’a été fait. Elle est très dégradée : l’année passée et cette année, nous n’avons pas eu d’accès praticable. La route est coupée, nous avons dû créer des déviations. Nous demandons aussi de l’eau, ensuite de l’électricité. Les poteaux sont déjà arrivés jusqu’à Tassara, il ne reste qu’à les prolonger jusqu’à Kabanha. Ici vit le Khalife général. Après cela, nous avons besoin d’un poste de santé. Quand nos femmes enceintes tombent malades, nous sommes obligés de les envoyer à Kamsar ou à Kolaboui. Mais, si c’est un cas grave, elles risquent de mourir en chemin. Même avec un véhicule, à l’entrée de Kolaboui, il arrive que le train bloque le passage pendant 15 minutes ou plus. Nous avons besoin d’un pont pour éviter cela. Tout Boké est sous ma responsabilité. Il y a 14 ethnies ici et, lorsqu’elles rencontrent des difficultés, je dois agir. Mais ici à Kabanha, nous n’avons aucune des infrastructures nécessaires que j’ai citées. La première mosquée de la zone est ici, et nous la confions entre les mains du Général Mamadi Doumbouya, de ses ministres et de la Ligue islamique, afin qu’ils nous viennent en aide. Concernant l’électricité, si tout le monde en bénéficie sauf nous, c’est une honte. Nous nous confions donc au gouvernement », a-t-il laissé entendre.
En outre, Elhadj Adama Chérif Diallo souligne que la communauté de Kabanha a construit trois salles de classes, mais l’école manque d’enseignants titulaires. Il interpelle le gouvernement. « Nous avons aussi une école ici. Avec mes enfants et les parents d’élèves, nous avons construit trois classes, il y a de cela deux ou trois ans. C’est nous qui payons les enseignants. Cette année, j’ai entrepris des démarches auprès de la commune et de la sous-préfecture pour obtenir des enseignants titulaires. Nous avons déjà la première et la deuxième année, et cette année nous avons ouvert la troisième année. Nous avons fait tout ce que nous pouvions. Le reste est entre les mains du gouvernement », a-t-il lancé.
Ismael Diallo pour Guineematin.com
Tél: 624693333
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