SOS pour Lamarana Barry, un cuisinier devenu aveugle : « Je demande aux bonnes volontés de m’aider »

il y a 11 heures 26
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Depuis 2022, la vie de Mamadou Lamarana Barry a basculé dans le noir. Âgé d’une trentaine d’années, cet ancien cuisinier, diplômé de Dakar, qui tenait un restaurant à Kamsar, est aujourd’hui privé de la vue et de ses moyens de subsistance. Dans un entretien accordé à Guineematin.com, il lance un appel à la solidarité pour espérer retrouver la lumière, ou tout au moins, améliorer ses conditions de vie, devenues insoutenables depuis.

Tout commence le 24 décembre 2022. En visite chez lui à Boké, Lamarana Barry sort vers 17h pour acheter du jus. C’est en chemin qu’il sent comme de la poussière entrer dans ses yeux. Très vite, ses yeux deviennent rouges, douloureux, et en quelques heures, il est assailli par une migraine insoutenable.

Mamadou Lamarana Barry, aveugle

Interrogé à Conakry par notre reporter, il explique : « Je suis aveugle, mes yeux me font mal, je suis là, mais je ne vois pas. Je suis cuisinier de profession, diplômé à Dakar. Je travaillais à Kamsar, c’est là où j’avais mon restaurant. Un jour, c’était le 24 décembre 2022, j’ai pris une pause pour aller chez moi à Boké. Arrivé, je me suis reposé. Vers 17h, je suis sorti pour aller acheter du jus dans une boutique. En cours de chemin, arrivé à un carrefour, j’ai senti quelque chose dans mes yeux, comme de la poussière et du coup, mes yeux ont commencé à me démanger, puis je suis allé acheter un médicament. Mais avant 19h, mes yeux sont devenus rouges, je ne comprenais rien. Le même soir, avant 00h, ma tête me faisait tellement mal que je ne pouvais plus me coucher, j’étais assis à réfléchir. Ensuite, j’ai appelé un ami, pour venir voir. Quand il est venu, il a dit que tout est devenu rouge, comme du sang. Depuis ce jour, je n’arrive pas à bien dormir, sauf si je reste assis dans une chaise. Et, quand j’essaye de me coucher, on dirait que c’est quelqu’un qui met des trucs pour tirer les nerfs. Je suis monté, je suis descendu, sans succès. Quand je mets les médicaments modernes et traditionnels, ce n’est pas bon », a-t-il fait savoir.

Malgré les médicaments modernes et les traitements traditionnels qu’il a essayés depuis, rien n’y fait. Ses douleurs persistent et sa vue continue de se détériorer. Mais ce qui bouleverse davantage, c’est le récit troublant de la nuit où il perd définitivement la vue. Depuis ce jour, Mamadou Lamarana Barry vit dans le noir, moralement et physiquement, sans ressources et sans véritable accompagnement. « Le jour que j’ai perdu la vue définitivement, c’était une nuit, je dormais, j’ai vu des gens autour de moi, ils m’ont demandé : où se trouve ton étoile, ils m’ont demandé en pulaar. Je ne voulais pas vous dire ça, mais je suis obligé. Ces gens, leurs têtes, ce n’est pas des humains. Ils parlaient ma langue, au nombre de 7 ou 10 comme ça. Je les ai vus, ils ont versé quelque chose de couleur noir sur mes yeux, en rêve. Je me suis réveillé, mais je ne voyais rien, j’ai allumé la lumière, je ne voyais rien. Alors, j’ai pris mon téléphone, j’ai appelé un ami. Je lui ai dit, mon ami, c’est fini. Il a dit, qu’est ce qui ne va pas, je lui ai dit, NON, c’est fini. Je lui ai expliqué ce que j’ai vu dans mes rêves, on a commencé à pleurer ensemble. Le matin, c’était la même chose, je ne voyais rien ».

Les conséquences sont dramatiques. Il a perdu son restaurant, son père, sa femme et ses proches. « Vous ne pouvez pas savoir combien de fois j’ai mal. En 2023, j’ai perdu ma place, là où il y avait mon restaurant, j’ai perdu mon père, ma femme et mes amis. Ils ont tous quitté. Actuellement, les amis, c’est moi qui les appelle. Certains prennent mes appels, d’autres non. J’ai une fille de 9 ans et j’avais aussi les fils de mon frère qui est décédé au Gabon, ils sont tous retournés au village. Cette année, ils n’ont pas étudié faute de moyens », a déclaré Lamarana Barry.

Cependant, un espoir subsiste. Grâce à des contacts en Tunisie, un médecin lui a proposé un traitement qui pourrait lui redonner la vue. Le coût ? Environ 14 000 dollars, pour un suivi de 3 à 4 mois avant une éventuelle opération. Une somme bien trop importante pour ce père de famille démuni. « Depuis ce jour, j’ai mené beaucoup de démarches à travers les hôpitaux et les tradipraticiens, mais ça n’a rien donné. Je demande à toute personne, aux bonnes volontés de m’aider, surtout avec mon loyer qui coûte cher. Vous savez, vivre à Conakry, c’est difficile avec la location. Ma maladie demande une évacuation. J’ai échangé avec quelqu’un tout récemment à travers mes démarches, il est en Tunisie, il m’a mis en contact avec un médecin. Ce dernier me dit que peut être, je peux faire un traitement qui coûterait 14.000 dollars parce que je dois faire au moins 3 à 4 mois avant peut-être mon opération. Je me sens très mal, parce que même si le mental est là, mais avec le manque d’argent et de soutien… Je ne me sens pas bien, je vis dans le monde, mais le monde me manque ».

Aujourd’hui, Mamadou Lamarana Barry en appelle à la générosité des bonnes volontés, des autorités, des sociétés minières, des ONG, des associations et de toute personne sensible à sa souffrance. Il demande également à ceux qui ont un lien avec le président Mamadi Doumbouya de l’aider à porter son cri auprès du chef de l’État.

Contacts pour aide et soutien :

+224 627 74 29 70

+224 628 56 84 52

Abdoulaye N’koya SYLLA pour Guineematin.com

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