Siguiri : retour au calme après une manifestation d’élèves liée à un différend entre pompistes et gendarmes

il y a 7 heures 38
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

Ce samedi, la commune urbaine de Siguiri a été secouée par une manifestation de jeunes élèves de l’école ODC. Ils sont descendus dans la rue après avoir respiré du gaz lacrymogène dans les salles de classes. Ce gaz est parti de la station-service contiguë audit établissement.

Les forces de sécurité étaient en opération contre des personnes soupçonnées d’être derrière le trafic de carburant vers le Mali, a révélé ce soir le président de la délégation spéciale de la commune urbaine de Siguiri.

« Ce matin, il y a une station au centre-ville, dans cette station, le gérant était en train de servir une très grande quantité de bidons. Les gendarmes ont trouvé que le nombre de bidons était trop important. Ils ont demandé au gérant de servir aussi ceux qui sont sur les motos et dans les véhicules. Donc, il y a une incompréhension entre les pompistes et ces gendarmes. C’est suite à cette incompréhension entre les pompistes et les gendarmes, les propriétaires des bidons aussi ont commencé à jeter des cailloux. C’est ainsi que les gendarmes ont fait usage du gaz lacrymogène. La station n’est pas loin de l’école ODC. C’est ce qui a fait que les élèves ont respiré du gaz », a-t-il expliqué.

Après avoir respiré du gaz lacrymogène, quelques-uns notamment des filles tombent en syncope. Tous les élèves de l’établissement décident aussitôt de descendre dans la rue pour manifester leur colère. Pour un début, les autorités tentent de les ramener à la raison, mais sans succès.

« Dès que j’ai été informé, j’ai appelé le commissaire central de police, qui à son tour a appelé le préfet. Le préfet et le commissaire central sont venus sur les lieux. Mais ils ont trouvé que les élèves ne comprenaient rien. Ils jetaient des cailloux. Moi, j’ai dit au préfet de se retirer. Moi-même, comme je suis civil, je suis venu sur le terrain. Vu l’atmosphère qui prévalait, j’ai demandé à l’équipe de la gendarmerie de se retirer. Et eux aussi se sont retirés », a fait savoir Souleymane Koïta.

À la suite du retrait des gendarmes, le mouvement a pris de l’ampleur. Les manifestants ont pris la route de la ville en invitant à leur passage des élèves d’autres établissements à les accompagner. Cependant, quand ils sont arrivés au niveau du boulevard Ahmed Sékou Touré, les autorités ont compris qu’il ne s’agissait plus d’une simple colère d’élèves. Elles ont soupçonné l’infiltration des loubards avant de prendre des dispositions pour mettre un terme à la manifestation. En termes de bilan, le président de la délégation spéciale de la commune urbaine de Siguiri est formel :

« Il n’y a pas eu du tout de perte en vie humaine comme les gens le disent. C’était cinq élèves, des filles qui ont consommé du gaz lacrymogène qui sont tombées, et qui ont été admises à l’hôpital. Après, les soins, elles se sont retrouvées et chacune d’elle est rentrée à la maison », a-t-il informé.

Aux dernières nouvelles, la vie a repris son cours normal. Souleymane Koïta invite les populations à la bonne compréhension. Il réitère que toutes les mesures qui ont été prises en termes de réglementation de la vente de carburant visent à soulager les citoyens.

Sékou Diatéya

Lire l'article en entier