SANITA Villes Propres 2: 12 341 élèves sensibilisés à la gestion des déchets solides dans 25 écoles des communes du nord

il y a 1 semaine 75
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

L’Agence Belge de Coopération Internationale (Enabel) a procédé ce mardi 30 septembre 2025 à la restitution des résultats et impacts de l’enseignement des modules pédagogiques dédiés à la gestion des déchets solides au sein de 25 écoles pilotes dans les communes de Dubréka, Coyah, Manéah, Sanoyah et Kagbelen. C’était à la faveur d’un atelier à Conakry. Le projet est intitulé ‘’ Formation et suivi à la phase pilote de modules de gestion des déchets solides dans les écoles des communes du Nord’’. Il s’inscrit dans le cadre du programme SANITA Villes propres 2. Selon sa coordination, ledit projet a touché au total 12 341 élèves dont 5 861 filles soit 47,49%. La DPE de Coyah couvre 60% des effectifs touchés soit 7 460 élèves dont 3 510 filles avec 15 écoles cibles. Quant à la DPE de Dubréka, elle couvre 40% soit 4 881 élèves dont 2 351 filles avec 10 écoles cibles.

L’éducation au cœur du changement de comportement

Avant la présentation de ces résultats, la rencontre a été marquée par une cérémonie d’ouverture. A cette occasion, l’honneur est revenu au directeur général de l’Agence nationale de l’assainissement et de la salubrité publique (ANASP) qui assure la coordination institutionnelle du projet, de souhaiter la bienvenue à l’ensemble des participants. Mamoudou Diané a indiqué que son service est convaincu que la recette de la gestion des déchets passe nécessairement par l’éducation citoyenne.

« L’’initiative qui nous réunit place l’éducation au cœur du changement de comportement, pierre angulaire d’un développement durable de toute nation. C’est le lieu pour moi de remercier nos partenaires, notamment l’Union Européenne, pour le soutien financier, Enabel pour son pilotage et l’ONG ODIC pour son travail remarquable dans la mise en œuvre. En termes de résultats, ce projet a permis de former et d’accompagner les enseignants dans 25 écoles, d’élaborer des modules pédagogiques sur l’hygiène et la gestion des déchets solides, d’initier une nouvelle dynamique de sensibilisation au sein des établissements scolaires. Ces acquis constituent pour l’ANASP un tremplin de capitalisation sur les autres régions de la Guinée », a-t-il affirmé.

Des contenus de l’enseignement et de l’apprentissage pour promouvoir les bonnes pratiques d’hygiène

Le projet a été mis en œuvre par l’ONG “Organisation pour le Développement Intégré Communautaire” (ODIC). Son premier responsable était présent à la rencontre. El hadj Abdoulaye Bademba Bah a expliqué que la gestion des déchets solides n’est pas une discipline à ajouter à celles qui existent déjà. Il estime que c’est plutôt un ensemble de contenus à intégrer dans plusieurs disciplines.

« Ce projet a participé au changement de comportement des enseignants et des élèves à travers l’amélioration des contenus de l’enseignement et de l’apprentissage. Ils constituent donc un outil pratique et participatif afin de promouvoir les bonnes pratiques d’hygiène, d’assainissement et de gestion des déchets solides en milieu scolaire. Ces modules ont permis à coût sûr de contribuer à l’enrichissement des démarches et méthodes pédagogiques pour un changement de comportement et former des citoyens et acteurs de demain responsables », a-t-il indiqué.

L’école considérée comme un vecteur puissant de changement de comportements

Le programme formation et suivi à la phase pilote de modules de gestion des déchets solides dans les écoles est piloté par l’Agence Belge de Coopération Internationale (Enabel) via le projet SANITA Villes propres 2.  Pour le directeur pays d’Enabel Guinée, ces initiatives ont débouché sur des avancées significatives qui sont visibles sur le terrain en termes de création de services de pré-collecte et de collecte des déchets, de professionnalisation des acteurs locaux et de l’éducation.

« Le secteur éducatif occupe donc ici une place stratégique. Nous savons que les écoles sont un vecteur puissant de changement de comportements. Après une première phase pilote réussie à Conakry avec Sanita Villes Propres 1, nous avons étendu l’expérience à 25 écoles pilotes dans les communes de Coyah, Manéah, Sanoyah, Kagbelen et Dubréka. Cela grâce à l’appui des communes, des Inspections Régionales de l’Éducation, des Directions préfectorales de l’éducation de Dubréka et Coyah, de l’INRAP, de l’ANASP et de l’ONG ODIC. Deux modules pédagogiques ont été conçus et enseignés, permettant aux élèves de mieux comprendre les enjeux de la gestion des déchets et de devenir eux-mêmes, des ambassadeurs de bonnes pratiques auprès de leurs familles et communautés », a informé Saïd Karmaoui

Investissement dans la formation des plus jeunes pour les préparer à devenir des acteurs du changement

Le programme SANITA villes propres 2 est financé par l’Union Européenne. Depuis plusieurs années d’ailleurs, cette institution accompagne la Guinée dans la mise en place d’un système moderne, structuré et durable de gestion des déchets ménagers et assimilés, conformément à la politique nationale adoptée en 2015 pour le grand Conakry à l’horizon 2025.

« Cet investissement dans la formation des plus jeunes vise à les préparer à devenir non seulement des acteurs du changement au sein de leurs communautés, mais également des ambassadeurs d’une nouvelle citoyenneté face aux défis environnementaux. Par cette initiative, nous semons les graines d’un comportement durable en intégrant dès le milieu scolaire les bonnes pratiques de gestion des déchets, dans l’espoir qu’elles puissent se diffuser progressivement aux familles, aux quartiers, et à terme, à l’ensemble de la société », a précisé Paulo Barroso Simões, chef section politique, presse et information de la délégation de l’Union Européenne en Guinée.

Les acteurs invités à travailler en étroite collaboration pour assurer la durabilité des acquis

La cérémonie d’ouverture a été présidée par la conseillère principale du ministre de l’hydraulique et des hydrocarbures. Mme Bah Aissata Kaba a profité de sa prise de parole pour rappeler que le président de la République a fait de la salubrité publique une priorité nationale à travers le programme Simandou 2040. Elle a ensuite interpellé les acteurs à poursuivre les actions.

« Les travaux pédagogiques que nous restituons aujourd’hui s’inscrivent pleinement dans les sillons de la refondation de notre pays. En renforçant les capacités de nos enseignants pour conscientiser nos enfants élèves, nous jetons les bases d’une nouvelle génération, soucieuse de l’environnement et engagée pour relever le défi de l’assainissement. Nous voudrions encourager l’ensemble des acteurs présents dans cette salle à poursuivre cette dynamique et à travailler en étroite collaboration avec une vision commune pour assurer la durabilité des acquis et jeter les jalons d’un développement où chacun trouve son compte pour le bien-être de notre nation », a-t-elle exhorté.

Le projet invité à l’initiative à plusieurs autres établissements du pays

Comme s’il s’est senti interpellé, Macky Bah, le représentant du ministère de l’enseignement préuniversitaire et de l’alphabétisation a assuré que tous les acquis du projet seront pris en compte dans les nouveaux programmes d’enseignement.

Le Gouvernorat de la ville de Conakry s’est fait représenter par son directeur de cabinet. Mohamed Sacko a félicité l’Union Européenne et Enabel pour cette initiative. Il a indiqué que la sensibilisation reste un levier important pour venir à bout de l’insalubrité. La rencontre a aussi connu la présence des représentants des inspections régionales et préfectorales de l’éducation de Conakry et de Kindia. L’une des recommandations qui ont découlé de l’atelier et d’élargir l’initiative à plusieurs autres établissements du pays.

Sékou Diatéya

Lire l'article en entier