Salles surchargées à l’école primaire de Kassongoni 1 (Kamsar) : plus de 1 800 élèves pour 10 salles de classe

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A une semaine de la rentrée des classes au compte de l’année scolaire 2025/2026, le constat est préoccupant à l’école primaire de Kassongoni 1, dans la commune urbaine de Kamsar. Avec un effectif de plus de 1800 élèves, l’établissement public connaît une surcharge des salles de classes, un manque criant de tables-bancs et d’enseignants. Interrogé par un reporter de Guinematin.com le vendredi, 26 septembre 2025, le directeur de l’établissement, Mohamed Lamine Ndiaye, a décrit cette situation avant de tirer la sonnette d’alarme.

Mohamed Lamine Ndiaye, directeur de l’établissement

« Comme l’a indiqué notre Ministère, la rentrée administrative est fixée au 25 septembre. Nous sommes en train de mettre les points sur les i pour effectuer les derniers réglages en vue de la rentrée scolaire 2025-2026. Depuis jeudi jeudi, les parents viennent retirer les dossiers. Certains viennent pour des inscriptions, d’autres pour des transferts, entrants ou sortants. Je travaille avec une équipe et le personnel d’encadrement ; nous avons passé toute la journée d’hier ici, de 8h à 16h. Pour le moment, tout se passe à merveille, il n’y a pas de fausses notes, pas de problème », affirme monsieur N’Diaye.

Cependant, il y a de l’inquiétude. « Le véritable problème, c’est un problème global, qui ne concerne pas seulement notre école, mais toutes les écoles de la zone : la fermeture de l’année scolaire nous oblige à produire des rapports de fin d’année dans lesquels nous recensons les difficultés rencontrées. Parmi celles-ci, on a noté le manque de mobiliers scolaires, mais aussi l’insuffisance du personnel enseignant. Nous avons remonté l’information à nos supérieurs hiérarchiques. Heureusement pour nous, j’ai reçu hier un appel : un enseignant doit rejoindre notre équipe. J’avais besoin de deux enseignants ; j’en ai reçu un, et cela me touche profondément. C’est déjà une fierté. En ce qui concerne le mobilier, notamment les tables-bancs, nous avons la chance d’avoir une APAE (Association des parents d’élèves) très dynamique. Parmi ses membres, il y a au moins deux menuisiers. Ils se sont organisés pour fabriquer du mobilier à partir des cotisations parentales perçues au cours de l’année scolaire. Grâce à ces fonds, ils ont acheté des planches, du bois, des pointes, et ont commencé la confection de tables-bancs. Rien qu’hier, ils étaient là pour en fabriquer. Nous en avons déjà reçu cinq. Nous remercions sincèrement l’APAE pour son engagement et sa participation active à la vie de l’école », a dit le directeur.

Poursuivant, Mohamed Lamine Ndiaye précise que l’école a accueilli l’an dernier 1 802 élèves répartis en 20 groupes pédagogiques pour seulement 10 salles de classe. Il dénonce un surpeuplement et insiste sur le besoin urgent de nouvelles salles pour améliorer les conditions d’apprentissage. « L’année passée, nous avions 1 802 élèves répartis en 20 groupes pédagogiques. Nous ne disposons que de 10 salles de classes, toutes en double vacation : 10 groupes le matin, de 8h à 13h, et 10 autres l’après-midi, de 13h à 18h. Cela représente plus de 1 800 élèves pour seulement 10 salles. Nous avons adressé des courriers à la CBG et aux grandes entreprises locales, en sollicitant de l’aide. Notre souhait serait de construire l’école en hauteur pour pouvoir mieux répartir les effectifs. Imaginez : plus de 1 000 élèves pour 10 salles de classe ! Certaines classes comptent jusqu’à 80 élèves, alors que le ratio recommandé est de 45 élèves par salle. C’est extrêmement difficile à gérer. Si l’État pouvait intervenir pour la construction de nouvelles salles, cela nous permettrait de mieux répartir les élèves. Le taux de natalité est très élevé dans cette zone. Chaque année, on pense qu’on n’aura pas beaucoup d’élèves à inscrire en première année. Mais l’année suivante, les effectifs augmentent encore. Le besoin en salles de classe est donc criant, surtout pour les enfants de première année. Quand ils ont cours l’après-midi, il fait extrêmement chaud dans les salles. Avec plus de classes, on pourrait réduire les effectifs à 45 élèves par salle », a-t-il indiqué.

Par ailleurs, Mohamed Lamine N’Diaye est revenu sur la rigueur dans l’encadrement. « Ma politique de gestion pédagogique repose sur la responsabilisation. Dans chaque groupe pédagogique, je nomme un maître référent chargé de suivre ses collègues. Chaque fin de mois, j’organise des animations pédagogiques pour corriger les lacunes constatées lors de mes observations. Le chef de groupe m’assiste dans ce travail. Tous les trois mois, je rencontre les parents pour leur faire un point sur les progrès ou les difficultés. En plus des évaluations trimestrielles, j’utilise des interrogations écrites pour mieux évaluer les élèves et gérer l’école à partir de fiches récapitulatives. La 6ème année est une classe stratégique. Je rappelle aux enseignants qu’il ne suffit pas de faire passer les élèves en fonction de leur âge ou ancienneté, mais selon leur mérite, car les examens sont nationaux. Dès la rentrée, je réunis les maîtres de CM2 et les motive à relever le défi. Cette année, j’ai quatre enseignantes en CM2, très engagées et performantes. Sur plus de 200 candidats présentés, 143 ont été admis. Leur travail mérite d’être salué », a dit M. N’Diaye.

Ismael Diallo pour Guineematin.com

Tél. 624 69 33 33

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