RPG Aec: Taliby défie le bureau politique et promet un déferlement au siège du parti 

Face à un Parti du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG) Arc-en-ciel en difficulté, Taliby Dabo, un responsable politique de la région de Kankan, a lancé un appel retentissant à la mobilisation. Alors que le parti semble au bord du précipice, Taliby Dabo promet un déferlement de militants à Conakry et s’engage à ranimer la flamme du parti déchu en mobilisant ses troupes. Son objectif est clair : remplir le siège national du parti.

« Je vous promets que nous allons faire le tour de Conakry, et ensuite, nous organiserons un véritable déferlement. Nous ferons en sorte que le siège soit plein à craquer. Nous viendrons à Conakry montrer au bureau politique national qu’il s’agit avant tout de mobiliser », a-t-il déclaré avec force.

Taliby Dabo n’a pas mâché ses mots envers les cadres du bureau politique national, qu’il accuse de prendre des décisions unilatérales tout en étant incapables de mobiliser les militants.

« Quand on est responsable politique et qu’on ne peut pas mobiliser, on cesse d’être responsable. Un responsable politique n’est pas un gouverneur, ce n’est pas un ministre. Tous ces gens-là sont nommés. Mais le responsable politique, lui, est à sa place, que ce soit par consensus ou par élection. C’est quand vous savez multiplier un par deux, deux par six, ou dix par vingt, ou cent par mille, ou mille par un million, que vous gagnez en popularité » a-t-il martelé.

Il a poursuivi en critiquant ceux qui, selon lui, se contentent des beaux discours sans action concrète.

« Quand on ne sait qu’écrire, qu’on ne sait que parler, mais qu’on ne sait pas mobiliser, on ne devrait pas être un responsable politique, s’il vous plaît. C’est ça la règle démocratique. Un parti politique n’est pas une association comme les autres. Nous nous distinguons par notre capacité à mobiliser. Nous devons réussir, car l’élection, c’est la masse », a-t-il signalé.

À l’approche des élections, Taliby Dabo insiste sur la nécessité de concentrer les efforts sur la mobilisation, notamment par le réveil des sections locales du parti.

« L’élection, c’est la masse. Quand vous n’êtes pas nombreux, vous ne gagnez pas. Nous sommes là, présents, nombreux. Nous nous comptons par millions, mais des millions dispersés. Nous ne sommes pas capables de nous réunir. Ça ne se passe pas comme ça. Il faut que nous venions réellement revisiter nos bases et faire en sorte que les sections puissent fonctionner sans le bureau politique national. Il faut que les sections fonctionnent, mais il faut qu’il y ait une unité démocratique au sein des sections », a-t-il souligné.

Il a également exhorté les jeunes et les femmes du parti à ne pas se laisser manipuler ou diviser par le bureau politique national.

« Si vous laissez ces membres du bureau politique national vous diviser, ceux qui viennent parler à Matam, qui viennent parler à Dixinn, qui vont parler à Matoto, qui vous parlent différemment et que vous acceptez cela, vous ne réussirez jamais face au bureau politique national. Si vous voulez réussir, il faut que la base s’unisse, que vous vous mettiez ensemble, que toutes les sections parlent d’une seule voix. D’une seule voix ! Je ne veux pas que cela soit seulement dit, mais qu’on constate, en action, que les sections fonctionnent. Si vous parlez d’une même voix, je vous assure que le bureau politique national aura peur et fera ce que vous voulez », a-t-il affirmé.

Pour Taliby Dabo, tous les membres du RPG se valent, quelle que soit leur origine. Il promet de se battre en ce sens.

« Le RPG, c’est le RPG. Le RPGiste de Kankan a sa place ici à Conakry. Le RPG de Conakry a sa place à Kankan. Il n’y a pas de différence. Nous, nous allons venir ici ou vous allez partir là-bas. On verra comment ça va se passer. C’est ce que nous allons proposer. Moi, je vais prendre mes gens là-bas, nous allons venir faire la campagne avec vous ici. Puisque vous avez peur du bureau politique national, nous, on n’a pas peur d’eux. Nous allons faire en sorte que nos militants qui sont à la base dans les quartiers, dans les secteurs, nous allons les réveiller », a-t-il conclu.

Alhassane Fofana