Référendum constitutionnel : le président du mouvement politique APG ne donne pas de consignes de vote

il y a 19 heures 118
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En conférence de presse ce lundi 8 septembre 2025, le mouvement politique Agissons pour la Guinée (APG), dirigé par l’ancien journaliste Ibrahima Kalil Diallo, a animé une conférence de presse pour se prononcer sur l’actualité sociale et politique en cours dans le pays.

Parmi les sujets abordés lors de ce rendez-vous, l’ancien journaliste s’est surtout accentué sur le projet de nouvelle Constitution et le refus du ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation de donner suite à sa lettre.

Tout d’abord, Ibrahima Kalil Diallo dit ne pas comprendre le silence du département, concernant la demande d’autorisation d’implantation de son mouvement politique. Ce silence, a-t-il dit, est synonyme de la volonté manifeste de les « écarter du débat politique, d’étouffer notre voix, d’empêcher l’expression d’une alternative citoyenne ».

Au sujet du référendum, l’APG dit ne pas donner de consignes de vote. Le mouvement laisse la latitude à ses militants de voter ce qui leur semble normal.

« Concernant le projet de nouvelle Constitution, notre position est claire. Nous reconnaissons qu’il comporte des aspects positifs. Mais sur les points essentiels : les réformes institutionnelles, les libertés, la démocratie, il ne répond pas à nos attentes. Ses manquements sont plus nombreux et plus graves que ses acquis. Voilà pourquoi nous avons décidé de ne pas donner de consigne de vote. Nous respectons le droit de chaque citoyen de se prononcer selon sa conscience. Mais nous, en tant que mouvement, nous choisissons de ne cautionner ni par un “oui”, ni par un “non”, un processus auquel nous ne croyons pas. Notre rôle n’est pas de diviser les Guinéens, mais d’ouvrir un chemin nouveau, un chemin où le respect de la loi, la justice et la démocratie ne sont pas des promesses, mais des réalités », a dit Ibrahima Kalil Diallo dans sa déclaration.

Cette position, l’APG l’explique par sept (7) raisons. D’abord, le parti estime que le projet de Constitution ne répond pas à ses attentes « en matière de réforme institutionnelle ».

De l’avis d’Ibrahima Kalil Diallo et de ses collaborateurs, « la prolongation du mandat présidentiel de cinq à sept ans, par exemple, constitue un net recul ».

Aussi, l’APG estime que la question de la double nationalité « n’est pas clairement résolue » dans le projet de nouvelle Constitution.

« Un président possédant une double nationalité pourrait, en théorie, bénéficier de la protection juridique d’un autre État, ce qui poserait des problèmes en cas de poursuites ou de litiges. Pour une nation qui aspire à la stabilité politique, à la souveraineté, à une indépendance réelle et à une cohésion sociale, l’idée qu’un chef d’État puisse avoir une allégeance supplémentaire est hautement problématique. Cela crée inévitablement des enjeux de loyauté envers le pays et la nation, même si cela est parfois justifié par un discours inclusif, défendu par les rédacteurs de la Constitution », peut-on y lire.

Par ailleurs, le mouvement fustige ce qu’il appelle « l’exclusion de la jeunesse à la course à la présidentielle ».

« L’enjeu du 21 septembre dépasse largement le simple “oui” ou “non” à un texte. Il s’agit de décider si la Guinée choisira la voie d’une démocratie vivante, d’une République où droits et devoirs se conjuguent dans la confiance et non dans le papier. Accepter une Constitution, c’est accepter un contrat social : les gouvernants promettent de respecter les libertés, et les citoyens s’engagent à honorer la légalité. Sans confiance authentique, ce contrat est vide, il devient désillusion et instabilité. Une Constitution construite dans la transparence et l’inclusion n’est pas un simple texte : elle peut devenir le socle de notre renaissance politique. Elle transforme la parole publique en un dialogue permanent, accessible à tous et non réservé à une élite. Le référendum n’est pas la fin d’une transition ; il est le commencement de décennies à venir. Il décidera si la Guinée marche vers le progrès et la justice, ou si elle s’enlise dans une autorité subtilement dissimulée derrière des mots et des signatures. Le référendum ne doit ni être un plébiscite, ni un piège. Il doit être une chance : repenser notre République, réconcilier notre histoire avec notre avenir, redéfinir notre rapport au pouvoir », conclut le mouvement politique.

Mosaiqueguinee.com

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