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Les candidats en lice pour la présidentielle du 28 décembre ont l’obligation de justifier l’utilisation des subventions accordées par l’État. À la veille de la campagne électorale, chaque candidat avait perçu un chèque de deux milliards de GNF. Loin d’être un don sans condition, ce montant devra être rigoureusement justifié.
La Directrice Générale des Élections (DGE), Dame Djenabou Touré, a confirmé cette information afin de lever toute équivoque. Selon elle, cette aide financière est inscrite dans la loi guinéenne depuis la loi fondamentale de 1990 : « Ce n’est pas nouveau. Parce qu’il y a eu beaucoup de polémiques autour de ça », a-t-elle entamé.
En revanche, elle a précisé que les anciennes méthodes de calcul créaient des disparités : « Vous allez voir un parti à 3 milliards, un autre à 50.000.000 (…) Favoriser ceux qui ont participé plus aux élections, ceux qui ont eu des députés, ceux qui ont eu députés, femmes, jeunes, ainsi de suite. Le nombre de conseillers dans les communes, tout cela rentrait dans les calculs et ça a créé des problèmes », a-t-elle expliqué
Le code électoral actuel privilégie désormais une répartition équitable. Que ce soit un grand parti ou un candidat indépendant, le montant total est divisé par le nombre de candidats retenus. Pour ce scrutin, le plafonnement des dépenses est fixé à 40 milliards de GNF et la caution à 800 millions. « L’obligation est faite à tous les candidats d’avoir un compte de campagne. C’est sur cette base que les chèques du trésor public ont été remis », précise la directrice.
Le rôle de la Cour des comptes
Il reviendra désormais à la Cour des comptes de contrôler les dépenses. Dame Djenabou Touré a insisté sur la séparation des rôles : « La DGE propose l’arrêté de subvention, le ministère de l’Économie et des Finances fixe le montant, et nous procédons à la répartition. Mais le contrôle effectif relève de la Cour des comptes. Elle a le pouvoir de vérifier chaque dépense et d’interpeller tout candidat en cas de dépassement du plafond. Nous avons d’ailleurs réuni les mandataires avec le Secrétaire général pour les sensibiliser à l’imminence de ces contrôles », a-t-elle martelé.
Reste désormais à savoir quelles seront les conséquences pour ceux qui n’auraient utilisé qu’une partie de la somme ou pour ceux qui auraient dépassé les limites autorisées.
Alhassane Fofana
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il y a 2 heures
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