Recensement à Saréboïdo : des districts sans kits, les autorités locales s’organisent

Dans la commune rurale de Saréboïdo, relevant de la préfecture de Koundara, quatre des quatorze districts manquent de kits de recensement. Face à cette situation, les autorités locales redoublent d’efforts pour garantir la réussite du Programme national de recensement à vocation d’état civil (PN-RAVEC). Bassirou Boiro, président de la délégation spéciale, détaille les mesures mises en place pour combler ce déficit et assurer la participation de tous les habitants.

Guinee360 : Comment se déroule l’opération de recensement dans la commune rurale de Saréboïdo ?

Bassirou Boiro : Je tiens d’abord à remercier le préfet et le superviseur de notre préfecture pour les stratégies qu’ils ont mises en place. Grâce à leur organisation, Saréboïdo est aujourd’hui en avance par rapport aux autres sous-préfectures de Koundara. Nous avons su surmonter les défis liés au manque de personnel et à l’absence de marché. Chaque district bénéficie désormais d’un recensement massif de ses habitants.

Qu’en est-il de l’obtention des documents notamment de jugements supplétifs ?

Autrefois, les citoyens devaient faire des allers-retours entre Saréboïdo et Koundara pour les signatures des magistrats, ce qui prenait énormément de temps. Mais avec les nouvelles mesures adoptées, l’inscription et l’enregistrement se font désormais le même jour. Dans certains secteurs, nous enregistrons jusqu’à 100 personnes par jour, ce qui était inimaginable auparavant. Pour garantir une large mobilisation, nous avons engagé un crieur public qui passe de district en district pour informer les populations. Le sous-préfet et moi-même effectuons également des tournées quotidiennes pour évaluer l’évolution du processus. Je salue l’engagement de la population, c’est du jamais-vu. Tous, des adultes aux enfants de 10 ans et plus, viennent se faire recenser.

Y a-t-il un réel engouement de la population pour ce recensement ?

Absolument ! L’engouement est total. Hier encore, j’ai assisté une dame qui, malgré les retards dans le retour de son dossier de Koundara, n’a jamais baissé les bras. C’est dire combien les citoyens sont motivés. La population est pleinement impliquée dans ce processus.

Qu’en est-il de 4 districts qui n’avaient pas de kits ?

Grâce à la diligence du préfet et du superviseur, les quatre districts concernés ont pu bénéficier des équipements nécessaires. On déplace les kits dans les différents districts de façon à faire la rotation entre les 14 localités. Les retards ont été rattrapés et je reste confiant que toutes les personnes seront recensées cette fois-ci.

Des préoccupations liées à la discrimination dans le recensement, notamment pour les minorités ethniques?

Aucun problème de ce genre n’a été signalé. Le processus est inclusif. Aucun citoyen ne doit payer pour se faire recenser et aucune discrimination n’est tolérée. Toutes les communautés sont traitées de manière égale, conformément aux instructions reçues.

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