Proposition pour l’organisation d’élections générales combinées et plaidoyer en faveur des médias fermés (Lettre ouverte au Président Doumbouya)

il y a 13 heures 49
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Excellence Monsieur le Président de la République,

C’est avec un cœur enthousiaste, animé par un profond attachement à notre Nation, que je me permets de vous adresser cette lettre ouverte. Elle reflète le regard d’un citoyen conscient des enjeux de l’heure, mais également porteur d’une volonté sincère de contribuer au débat national.

Depuis le 5 septembre, sous votre direction, la Guinée a entamé un tournant historique marqué par des réformes majeures. La mise en œuvre des 5 R, et en particulier la rectification institutionnelle, a suscité une adhésion populaire notable. Aujourd’hui, un nombre important de Guinéens reconnaissent les efforts déployés par vos soins pour restaurer les institutions, assainir la gouvernance et relancer le développement du pays.

La nouvelle Constitution en voie de vulgarisation par le CNT représente une avancée fondamentale. Elle doit devenir un levier pour impulser une dynamique institutionnelle forte, capable d’ancrer notre République dans la modernité, la stabilité et la justice.

Excellence Monsieur le Président,

Dans cette optique, permettez-moi, avec tout le respect dû à votre haute fonction, de soumettre à votre bienveillante attention une proposition citoyenne : l’organisation d’élections générales combinées, regroupant les scrutins présidentiel, législatif et communal.

Cette approche aurait, à mon sens, de multiples retombées positives pour la Guinée :
• Économie des ressources : Elle réduirait significativement les coûts liés aux différentes consultations électorales successives, dans un contexte budgétaire tendu.
• Prévention des tensions : Chaque échéance électorale est, chez nous, source de crispations politiques et parfois de violences. Une élection générale permettrait d’éviter des périodes prolongées d’instabilité.
• Efficacité dans l’action gouvernementale : Vous disposeriez d’un mandat clair et d’un espace temporel suffisant pour exécuter votre projet de société, sans interruption ni distraction électorale permanente.

Car organiser séparément un référendum, puis les élections présidentielles, législatives et communales, pourrait facilement s’étendre sur 3 ou 4 ans, retardant l’élan de développement souhaité.

Nous savons, Excellence, que vous êtes bien parti. Vous êtes aujourd’hui, pour beaucoup de Guinéens, le candidat naturel d’un vote utile, et votre leadership est reconnu. C’est pourquoi, en toute humilité, je vous invite à envisager cette démarche comme une réponse pragmatique à nos réalités.

Par ailleurs, je saisis cette occasion pour faire un plaidoyer sincère en faveur des organes de presse suspendus. Ces fermetures, justifiées par des manquements aux règles édictées par la Haute Autorité de la Communication, ont laissé de nombreux journalistes – souvent jeunes, en début de carrière – sans emploi, sans revenu, et parfois sans espoir.

Ces hommes et femmes de médias sont pour la plupart des pères et mères de famille aujourd’hui dans la détresse. En tant que père de la Nation, je vous supplie de reconsidérer leur sort. La leçon semble avoir été retenue. Nous aspirons à une presse rationnelle et non passionnelle, mais aussi à une presse libre et vivante. Je vous demande humblement de leur accorder votre pardon et, si possible, de favoriser leur réintégration dans le paysage médiatique national.

Excellence Monsieur le Président,

Telles sont, en toute franchise, mes réflexions citoyennes. Je vous remercie d’avance pour l’attention que vous y accorderez, et vous prie de croire à ma haute considération et à mon attachement profond à la République.

Bamba, un compatriote depuis le Canada

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