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Le projet de nouvelle Constitution, récemment présenté est déjà sous le feu des critiques.
Souleymane Souza Konaté, figure politique de l’UFDG, a vivement dénoncé un texte qui, selon lui, loin de rassembler, sème la discorde. Il le qualifie de « Constitution d’exclusion, taillée sur mesure et conçue exclusivement pour servir les intérêts des auteurs du coup d’État du 5 septembre 2021. »
La principale pomme de discorde réside dans la suppression de dispositions fondamentales de la Charte de la transition. Le coordinateur de la cellule de communication de l’UFDG souligne que les articles de la Charte qui interdisaient la candidature du chef de la junte et des membres des organes de transition ont été purement et simplement retirés du projet de Constitution.
« … Les dispositions de la Charte de la transition qui interdisaient la candidature du chef de la junte et des membres des organes de transition ont été supprimées du projet actuel. Les articles 46, 55 et 65, essentiels à cet équilibre, ont disparu. C’est une violation flagrante de leur propre Charte et des engagements internationaux de la Guinée, notamment de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance (article 25, alinéa 4). », a-t-il entamé.
Le conseiller chargé de la communication de Cellou Dalein Diallo a également insisté sur un problème récurrent en Guinée, qui n’est pas, selon lui, l’absence de textes, mais bien le « manque de volonté politique pour les appliquer ».
Il exprime donc de sérieux doutes quant à la future application de cette nouvelle Constitution.
« Si ceux qui ont rédigé la Charte sont aujourd’hui incapables de la respecter, quelle garantie avons-nous qu’ils respecteront la Constitution demain ? La répression, les enlèvements, les disparitions forcées et les détentions arbitraires nous autorisent à douter. Celui qui trahit une fois trahira toujours », a-t-il laissé entendre.
À noter que ce projet de Constitution sera soumis à l’approbation du peuple le 21 septembre 2025, après une campagne de vulgarisation, à en croire les autorités de la transition.
DOURA