Période préélectorale : une cinquantaine d’hommes de médias formés à la lutte contre les discours de Haine

Dans le cadre du Projet d’appui à la promotion et à la protection des droits de l’homme pour la consolidation de la paix en Guinée, financé par le Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix (PBF), une série de sessions d’échanges entre associations de presse et commissaires de la Haute Autorité de la Communication (HAC) a été lancée ce 30 octobre. Ces sessions, organisées à Conakry, Kindia et Kankan, visent à renforcer les capacités des acteurs médiatiques dans la lutte contre les discours de haine et l’incitation à la violence, en promouvant une communication responsable et pacifique. Pour la phase de Conakry, elle se tient du 30 au 31 octobre avec une cinquantaine de participants.

Sous la présidence de Boubacar Yacine Diallo, président de la HAC, l’initiative revêt une importance particulière en période préélectorale, où les tensions politiques peuvent dégénérer. Les formations visent à sensibiliser les journalistes aux responsabilités cruciales dans la prévention des discours haineux, tout en respectant l’éthique professionnelle. Les thèmes abordés incluent « Rôles et responsabilités des médias dans la lutte contre les discours de haine » et « La spécificité des discours haineux envers les femmes ».

Les sessions, qui se poursuivront jusqu’au 7 novembre, viseront à former 130 responsables de médias, avec une attention particulière accordée à la participation des femmes. Aboubacar Camara, président de l’URTELGUI, a souligné l’importance des médias pour la paix et la cohésion sociale, insistant sur la nécessité d’un journalisme éthique et responsable.  « C’est pourquoi nous nous engageons à promouvoir un journalisme responsable et éthique, tout en sensibilisant nos membres sur les dangers des discours haineux ». Selon lui, les médias doivent être à la fois des vecteurs de paix et des espaces où la liberté d’expression est mise au service de la cohésion sociale et du respect des droits humains« , a-t-il dit.

Le coordinateur du PBF, Boubacar 1 Bah, a mis en avant la coopération entre la HAC, les associations de presse et le PNUD pour un journalisme respectueux des droits humains, particulièrement crucial dans un contexte préélectoral. . « Une presse libre et indépendante est le fondement d’une société démocratique », a-t-il affirmé.

Le directeur des programmes au PNUD M. Constant Camara, a rappelé le rôle clé des médias dans la promotion de la paix durable en Guinée. Il a également mis en avant les défis auxquels sont confrontés les régulateurs médiatiques dans un monde numérique en constante évolution.

Avant de lancer la session, le président Boubacar Yacine Diallo a conclu en appelant les journalistes à être vigilants face aux discours de haine, notamment à l’approche des élections présidentielles de décembre 2025. Il a donc appelé les journalistes à être vigilants et à « relier les discours de haine et l’incitation à la violence », soulignant que la presse a joué un rôle fondamental dans le maintien de la paix lors du référendum de 2025.

« Un journaliste est celui qui conjugue liberté et responsabilité. Il est un vecteur de paix, un acteur clé dans la construction d’une société cohésive », a-t-il conclu.