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Depuis quelques semaines, on constate un manque de ciment sur le marché en Guinée, provoquant une hausse du prix pour la petite quantité disponible. Dans la commune urbaine de N’zérékoré, les magasins de ciment sont presque vides au grand dam des acteurs du secteur. Le sac de ciment varie entre cent vingt mille (120 000) et cent vingt-cinq mille (125 000) francs guinéens. Rencontrés au marché central par un des correspondants de Guineematin.com, vendeurs et acheteurs de ciment ont exprimé leurs peines et cris du cœur.

Kémo Traoré, rencontré au marché en train d’acheter du ciment. « Je confectionne les briques pour les vendre. Je suis venu pour acheter au moins quatre sacs de ciment. La vérité est bonne à dire, le marché est très cher. A N’zérékoré ici, actuellement, un sac de ciment est à cent vingt mille (120 000) GNF. Cela joue énormément sur nous. Je travaille seulement pour ne pas que la marchandise manque sur le chantier et avec ça, il n’y a pas d’intérêt. Si le prix de ciment ne baisse pas, ça va me coûter très cher, car cela m’empêche de travailler comme d’habitude. Moi, j’aime respecter le dosage des produits, je n’aime pas faire du tort en mélangeant plus de sable avec peu de ciment. Le mélange se fait avec trois brouettes par sac donne trente (30) briques. Comment vendre ça si le ciment est à cent vingt mille ? Je demande au gouvernement de voir notre situation afin de tout négocier dans les usines à Conakry », a lancé Kémo Traoré.
Pour Sékou Kourouma, vendeur de ciment, le manque de ciment sur le marché guinéen est dû à plusieurs paramètres.

« Il y a beaucoup de raisons qui expliquent la cherté et le manque de ciment sur le marché de N’zérékoré. Premièrement, le manque de ciment est lié à un problème de transport. Les chauffeurs de camion vont actuellement vers la société RIO-TINTO qui payent le prix de transport des camions de trente (30) tonnes à vingt-sept millions GNF, alors que le prix de camion varie chez nous les commerçants entre dix-sept et dix-huit pour quarante (40) tonnes. C’est à ce prix que nous payons les chauffeurs de camion. Donc, les chauffeurs de camion préfèrent aujourd’hui aller vers RIO-TINTO qui est installé actuellement à Beyla. Deuxièmement, il y a eu une augmentation de deux-mille GNF à l’usine sur le prix de ciment. Même à Conakry, il y a une crise de ciment. Donc, le peu que les gens gagnent, ils essaient d’augmenter un peu le prix pour bénéficier de plus. Troisièmement, actuellement à Conakry, il y a un manque de clinker. C’est un produit que l’on mélange avec la poudre de ciment. Ce sont les raisons du manque de ciment sur le marché à l’intérieur. En plus, ici à N’zérékoré, nous les vendeurs, nous prenons le sac de ciment à cent quinze mille GNF. Pour le débarquement, on paye cinq cent mille GNF. Donc, on est contraint de revendre à cent vingt mille pour avoir un bénéfice de quatre mille GNF. Quand les grossistes viennent, ils viennent avec peu de ciment et ils veulent en bénéficier plus sur le peu qu’ils envoient », a fait savoir Sékou Kourouma.
Dans la même lancée, Ibrahima Diabaté signale un manque de ciment dans les usines à Conakry.

« L’augmentation du prix de ciment sur le marché est une situation inédite. J’ai envoyé deux camions à l’usine, ça fait plus de deux semaines là-bas, on n’a pas pu avoir le ciment. Non seulement le transport est devenu exorbitant, on est passé de quatre cent mille la tonne à huit-cent cinquante mille GNF. Soit 120% ou 130% d’augmentation. C’est la première fois qu’on voit ce genre d’augmentation. C’est ce qui cause la hausse des prix de ciment sur le marché. Avoir un camion de ciment aujourd’hui à Conakry est un vrai parcours du combattant. Les camions peuvent passer deux à trois semaines à l’attente de ciment. Il y a même des endroits où on peut trouver un sac à cent vingt-cinq mille GNF. Le ciment CPJ 32.5 est négociable entre cent quinze mille et cent vingt mille GNF. Le ciment CPJ 42.5 est négociable à 120 000 GNF. Je demande au gouvernement de vite régler cette situation. C’est seul l’Etat qui peut vraiment régler cette crise. Parce qu’on apprend qu’il y a aussi une crise de clinker dans les usines », a expliqué Ibrahima Diabaté.
De N’zérékoré Alain Lamah pour Guineematin.com
Tél. : (+224) 626 208 044
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