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Djénabou Touré a été officiellement installée ce jeudi 24 juillet 2025 à la tête de la Direction générale des Élections (DGE).
La cérémonie s’est tenue en présence de plusieurs personnalités civiles et militaires, notamment des hauts officiers de la gendarmerie et de la police nationale, du ministre de la Justice ainsi que de cadres du ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation (MATD).
Prenant la parole lors de la cérémonie, le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, Ibrahima Kalil Condé, a souligné l’importance stratégique de la DGE dans la consolidation démocratique du pays. « La Direction générale des Élections, à travers ses attributions, joue un rôle déterminant dans le renforcement de la légitimité de nos institutions républicaines », a-t-il déclaré, insistant sur le fait que le choix de la nouvelle équipe dirigeante repose sur les critères de compétence, d’expérience, mais aussi de probité morale.
« Face aux juges des élections, j’ose croire que vous ferez preuve de professionnalisme, de rigueur et d’impartialité », a-t-il ajouté à l’endroit de la nouvelle directrice générale.
Dans son intervention, Djénabou Touré, qui a insisté pour évoquer son engagement spirituel, a mesuré l’ampleur de la tâche qui lui a été confiée.
« Prendre les rênes d’un organe gouvernemental de gestion des élections au cours d’une transition est un défi que seul le Seigneur miséricordieux saura accompagner », a-t-elle déclaré d’emblée, avant de s’engager à œuvrer pour des scrutins « libres, transparents et inclusifs », en collaboration avec tous les acteurs concernés.
Rappelant l’ancrage historique du processus électoral guinéen depuis le référendum fondateur du 28 septembre 1958 jusqu’à celui du 23 décembre 1990, Djénabou Camara a souligné que le pays n’en était pas à son premier rendez-vous électoral, mais qu’il reste confronté à de nombreux défis, notamment les crises post-électorales, les clivages communautaires et le déficit de confiance entre acteurs.
« Notre rôle sera de transcender les clivages communautaires, régionalistes, ethniques, et de donner un nouvel espoir au Guinéen lambda », a-t-elle affirmé, appelant à la mobilisation collective pour « hisser la République de Guinée au rang des grandes nations démocratiques ».
Elle a également insisté sur l’importance de remettre les institutions au cœur du jeu électoral, en précisant que la DGE n’exclut aucun acteur du processus, mais place chacun face à ses responsabilités : « Les moments des élections restent et demeurent des moments de compétition. Les compétiteurs sont des adversaires, non des ennemis. »
Dans un ton rassembleur, la nouvelle directrice a tendu la main aux cadres de son département, aux partis politiques, à la société civile, à la presse, aux forces de sécurité et aux leaders d’opinion et religieux, pour « relever ensemble le défi de la transition».