Matam : une autorité locale appelle à l’installation de PA contre la drogue Kush

il y a 6 heures 33
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La drogue Kush a fait une nouvelle victime ce jeudi 18 juin 2025, le long du littoral de Matam Lido, à Conakry.

La personne décédée est Alia Keita, un homme d’une quarantaine d’années, marchand de friperie au marché Madina et résident du quartier Toguiwondy, dans la commune de Matam.

La victime a été retrouvée étendue dans une mare d’ordures, le visage marqué par de nombreuses lésions. Alertés, des agents de la police technique et scientifique (PTS), des éléments du commissariat central de Matam ainsi que les autorités locales se sont rendus sur les lieux.

Les premières constatations révèlent qu’Alia Keita aurait consommé de la drogue Kush avant sa mort. Le responsable de la PTS, sur place, a exprimé son inquiétude face à une pratique inquiétante : le déplacement des corps hors des zones de consommation.

« Ces gens-là, quand tu meurs là-bas, on te déplace pour que l’endroit reste discret, pour ne pas attirer l’attention des autorités. Ils pensent être à l’abri là-bas, car c’est un lieu protégé », a-t-il expliqué.

Selon lui, le corps portait des traces visibles de déplacement, preuve qu’il aurait été traîné depuis un autre lieu avant d’être abandonné sur le site actuel.

Face à la recrudescence des cas d’overdose liés à la drogue, Ousmane Camara, président du conseil de quartier, tire la sonnette d’alarme et appelle à l’installation urgente de postes de sécurité :

« Ce cas dépasse les limites. J’appelle le gouvernement à intervenir. Il y a un cartel de drogue ici, à Matam. En tant que chef de quartier, nous ne sommes pas accompagnés. Il faut que la police et la gendarmerie soient présentes sur le terrain. »

Il poursuit :

« Nous avons signalé plusieurs fois les points sensibles : trois embouchures au sud et une chez Mory Kaba. Il faut ériger un poste avancé dès maintenant. »

Dans un appel poignant, il conclut :

« Chaque jour, on retrouve des corps sur le littoral. Les enfants eux-mêmes déplacent les cadavres vers les mangroves, et cela se passe sans aucune réaction des autorités. Si on n’installe pas la sécurité, la drogue va finir par détruire notre jeunesse. Et la jeunesse, c’est le pilier de toute société. Sans elle, nous allons droit dans le mur. Aidez-nous. C’est un cri de cœur. »

Mayi Cissé

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