Malon Magassouba, 1ère de la République SS : « je veux devenir analyste financière »

À seulement 19 ans, Malon Magassouba réalise ce que beaucoup rêvent d’atteindre : décrocher la première place nationale au baccalauréat, option sciences sociales, session 2025. Mais derrière cette prouesse se cachent des mois de sacrifices, une discipline de fer, des réveils à l’aube et une détermination sans faille.

Rencontre avec une jeune fille brillante, lucide et inspirante, qui a fait de la persévérance sa plus grande force. À travers un témoignage sincère, elle livre un message puissant à sa génération : « Abandonnez les petits moments de plaisir, juste pour cette année. »

Une annonce inattendue, une joie immense

Inspirée par le lauréat national du baccalauréat 2023, Malon s’est fixé pour objectif de suivre ses pas. C’est dans un cadre des plus simples qu’elle apprend sa victoire :

« J’étais à la maison, je dormais. On m’a réveillée pour me dire que les statistiques étaient publiées. Une amie qui avait accès à mon PV m’a appelée pour m’annoncer que j’étais première de la République. J’étais vraiment contente, car au fond de moi, je savais que j’en étais capable. »

Une rigueur quotidienne

Pour Malon, il n’y a pas de miracle, seulement du travail. Interrogée sur son secret, elle évoque un programme personnel rigoureux, qu’elle a suivi avec constance en plus des cours scolaires :

« Je restais en classe jusqu’à 17h. En rentrant, pas de repos. Je me remettais tout de suite au travail. Je me levais à 4h, parfois 5h du matin pour réviser, puis à 7h, j’étais déjà à l’école pour recommencer le même cycle. »

Elle souligne aussi l’importance du soutien de ses professeurs particuliers, financés par ses parents, et l’encadrement moral de ses enseignants.

Un déclic en 12e année

« En 11e année, je n’étais pas encore dans cette dynamique. Mais en 12e, en voyant le premier de la République 2023, j’ai eu un déclic. Je me suis dit : quelle fierté pour ses parents ! Et j’ai voulu offrir ça aux miens aussi. »

Avec une grande humilité, elle n’oublie pas de remercier ceux qui l’ont portée jusqu’au sommet :

« À mes parents, je dis merci pour les sacrifices financiers. Et à mes encadreurs, merci pour leur soutien moral. Ils me disaient chaque jour : “Tu peux le faire”. Et vraiment, j’ai réussi. »

« Le bac, ce n’est pas difficile »

Malon Magassouba veut déconstruire l’idée que le bac est une montagne insurmontable :

« Le bac, ce n’est pas difficile. C’est la volonté qui compte. Celui qui se fixe un objectif, quand tu veux, tu peux. Il faut juste accepter de mettre de côté les petits plaisirs, le temps d’une année. Le travail finit toujours par payer. Oui, il y a les bénédictions, mais le travail aussi paie. »

Cap sur l’économie et la finance

Malon trace déjà sa voie avec clarté. Passionnée de mathématiques et d’outils informatiques malgré son option en sciences sociales, elle rêve de devenir analyste financière :

« À l’université, je veux faire des études en économie, puis un master en finance. Et peut-être devenir analyste financière, si possible. Même si je suis en sciences sociales, j’aime beaucoup les mathématiques. Comme l’économie regroupe tout cela, je pense que c’est l’orientation parfaite pour moi. »

Sâa Robert Koundouno

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