Lola: producteurs et acheteurs demandent l’installation d’une unité de transformation d’ananas et avocats.

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Qualifiée par les acheteurs comme la première préfecture productrice d’avocats et d’ananas dans la région forestière, les acheteurs de ce grand marché fruitier de Lola sont confrontés à l’épineuse question de la conservation des produits fruitiers. La préfecture en récolte une grande quantité, pendant la période de traite dont la plupart est vendue en haute Guinée et exportée, vers le Libéria.

Nombreuses sont les femmes qui viennent de partout pour écouler leurs fruits au marché hebdomadaire de Lola. Après le marché, quelques jours plus tard, beaucoup de ces produits se retrouvent dans les dépotoirs. Cela impacte négativement le quotidien des producteurs ainsi que des acheteurs qui demandent l’installation d’unités de transformation.

Selon Marie Soumaoro ,« On n’a pas de clients et pourtant, nous achetons des ananas pour revendre, mais le marché est dur. Il n’y a pas assez de clients et c’est grâce à cela que nous payons la scolarité de nos enfants et que nous nourrissons nos familles. Nous n’avons pas de bons clients pour acheter nos ananas ; nous avons besoin d’une usine d’ananas ici à Lola. Cela fait longtemps que nos enfants ne mangent pas bien et c’est grâce à la commercialisation des ananas que nous gagnons leur nourriture. Si nous n’achetons pas, c’est une perte. Nous prions, Monsieur le Président Mamadi Doumbouya, de nous envoyer une usine d’ananas ici à Lola. Une fois que les avocats et les ananas sont mûrs, si nous les achetons, ils se gâtent. Nous sommes en train de subir des souffrances seulement.

 En abordant l’épineuse question  de commercialisation : « une fois qu’on achète, on trie dedans pour jeter le reste, ou bien on revend à 2000 FG. Comme ça, c’est nous qui perdons. Et si tu l’envoies à la maison, ça se gâte encore. Quand on en a, il faut qu’il achète tout, sinon ce n’est pas bon pour nous. C’est comme ça que nous souffrons. Seulement, on a besoin de votre aide, parce que nous avons des enfants et le marché ne fonctionne pas.

On n’a pas d’argent. Quand nous achetons en brousse quatre fruits (4) à 1000 FG, à notre arrivée ici, on nous dit cinq (5) à 500 FG. Donc, si c’est comme ça, on ne gagne pas. Surtout que le prix du transport par moto est à notre charge. »

Hawa Keita, venue de Dinguiraye, déclare : « C’est Lola qui est le plus grand marché d’avocats de la Guinée forestière. Le gros problème, c’est la conservation des avocats. Souvent, ils mélangent les avocats non formés avec ceux qui sont formés. Ce n’est pas seulement à Lola que les gens viennent pour des avocats. L’état de la route fait que si tu passes deux jours sur la route, c’est la perte. Les gens viennent de partout. D’abord, les Libériens, puis les gens de la Haute Guinée : Siguiri, Mandiana, Kankan, Dinguiraye, etc. »

Pour cette dame venue de Bossou : « notre produit, c’est l’ananas. C’est à travers cela que nous faisons toutes les dépenses familiales. Mais le problème majeur pour nous est comment écouler notre produit sur le marché. D’abord, le lundi est le jour du marché de Lola. Si nous envoyons notre produit et qu’il n’y ait pas de clientèle, le reste va se gâter avec nous. Ce que nous demandons au gouvernement, c’est de construire un magasin de conservation des fruits. C’est une énorme perte pour nous, ici à Lola. L’avocat est disponible pendant toute la saison, l’ananas aussi. Mais, malgré cela, nous ne sommes pas reconnus comme une zone de production d’ananas et d’avocats. »

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