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Hier lundi, plusieurs femmes du village de Kébéyakoré, un secteur du district de Zessou dans la sous-préfecture de Guéasso (préfecture de Lola), ont organisé une marche pacifique, du rond-point de Zagalossou, jusqu’au bloc administratif de Lola.
Torse nu, brandissant des pancartes où l’on pouvait lire « Les bœufs sont plus considérés que les hommes à Kébéyakoré » ou encore « Au secours, Kébéyakoré, victime d’attaque », elles dénonçaient une agression dont elles affirment avoir été victimes, dans la nuit du dimanche à lundi.
Selon leurs témoignages, des agents auraient lancé des gaz lacrymogènes en direction de leurs habitations, vers 23 heures, provoquant des malaises chez plusieurs d’entre elles. « Nous avons marché pieds nus et en larmes, pour dire non à la violence », ont confié certaines manifestantes.
À la suite de ces incidents, une dizaine de femmes ont été prises en charge, à l’hôpital préfectoral de Lola. Sept y avaient été admises dès lundi matin, avant que deux autres ne s’y rendent plus tard, dans la journée.
Interrogé par la presse, le président de la délégation spéciale de Lola, Benjamin Moguealo Doré, a confirmé la manifestation et les hospitalisations : « ce sont des femmes du secteur de Kébéyakoré dans la sous-préfecture de Guéasso qui ont manifesté hier, ici. Elles affirment que des agents sont allés jeter des gaz lacrymogènes sur elles, vers 23 heures. Il y a sept femmes admises à l’hôpital, et hier encore deux autres sont venues. Je vais me rendre aujourd’hui à l’hôpital pour leur apporter assistance », a-t-il déclaré.
Les manifestantes réclament justice et une meilleure protection, dans un contexte de tensions persistantes entre agriculteurs et éleveurs, dans cette zone, depuis l’annonce de la sortie des animaux transhumants.
Nous y reviendrons plus largement.