Lettre ouverte au Président Général Mamadi Doumbouya par un enseignant passé de damné à rédempté par la refondation

il y a 10 heures 54
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Son Excellence Monsieur le Président,

S’il y a des guinéens qu’on pouvait trouver qui vous déteste aujourd’hui, j’aurais pu en être l’un d’eux. Ceci, à cause des souffrances atroces et réelles que j’ai personnellement endurées depuis votre accession à la magistrature suprême en septembre 2021.

DES FAITS :

1. Au mois de Mars 2021, c’est-à-dire cinq (05) mois avant l’avènement de votre régime, j’ai fait un AVC que je considère comme signe avant-coureur de mes malheurs. J’ai aussitôt été évacué sur Conakry, où j’ai été admis à l’hôpital SINO-GUINÉEN. Et, pris en charge par l’appui personnel d’un Haut Cadre (auquel je reste éternellement reconnaissant) du régime du Professeur Alpha Condé. Pour la petite histoire, j’ai été d’un dynamisme particulier en offrant comme beaucoup de citoyens-militants, mon apport par un indéfectible soutien à travers l’un des plus grands mouvements de soutien à sa candidature à l’époque, dénommé « Alpha 2010 » dont j’ai été membre fondateur sous le leadership de Monsieur Souleymane DOUMBOUYA affectueusement appelé « Soul Sarama ». Une personne à qui j’exprime mes respects et considérations pour son esprit d’ouverture et sa grande vision des choses. Il est mon idole !

2. Au lendemain de la RECTIFICATION INSTITUTIONNELLE du 05 septembre 2021, précisément au mois d’octobre 2021, avec les premières reformes, j’ai aussitôt perdu la prise en charge médicale. Ceci, à cause de la perte d’influence et de privilège de mon bienfaiteur de grand cadre dans la haute hiérarchie de l’administration publique dont je préfère garder ici, l’anonymat. Ce cap marqua ou constitue le commencement de ma descente aux enfers. Conséquence immédiate, j’ai été abandonné et laissé pour compte à un moment où j’avais énormément besoin de soutiens. Je manquais de moyens financiers suffisants pour couvrir mes charges et dépenses médicales. Les coûts excessifs des examens médicaux demandés de façon quasi récurrente et les ordonnances médicales prescrites fondamentalement liés à une telle pathologie aussi chronique étaient si élevés, que mon salaire d’enseignant de la hiérarchie A1, tout seul, ne pouvait couvrir. Mais, seul Dieu guérit et soulage ses créatures, en bon croyant, me consolais moi-même ! Ainsi, avec la perte de ce soutien non des moindres, il me fallait absolument une solution « B » ou alternative pour ne pas casser la pipe ou laisser la peau. Très vite, en l’absence de politique de couverture socio-médicale, il fallait recourir à la médecine traditionnelle. Ainsi, par l’aide des traitements naturothérapeutiques, j’ai un peu recouvré ma santé. Hélas, elle ne fut qu’éphémère car fragile !

3. Au mois de mai 2023, soit un (01) mois après mon pré-enrôlement au compte de la campagne de recensement biométrique FUGAS ou des fonctionnaires, j’ai connu une crise qui m’a mis dans un coma diabétique de trois (03) jours. Grâce à Dieu et aux efforts des compétents médecins de l’hôpital régional de N’zérékoré, où j’ai été référé et admis à temps, je fus sauvé de justesse. Mais, par manque de moyens financiers, j’ai été obligé de poursuivre le reste de mon traitement hors de nos frontières en Côte d’Ivoire. Toujours très vulnérable, sans aucune couverture sociale ou médicale, chez me suis trouvé chez un tradithérapeute à Touba (Ville du grand Ouest de la Cote d’Ivoire) une localité frontalière ivoirienne. J’y suis resté, jusqu’à ce que je manquasse la suite de mon recensement biométrique, l’instinct de survie ayant prévalu. Cette fois-ci : la biométrie se fit sans moi !

4. À la fin du mois de juillet 2024, mon traitement salarial a été bloqué pour double motifs (Retard de biométrie et Abandon de poste). C’est en ce moment que le pire commença et continue contre moi. Le salaire que j’utilisais pour payer les frais de mes soins médicaux traditionnels est bloqué. Depuis donc le mois de juillet 2024, à la rédaction de cette tribune, j’accumule quinze (15) mois, jour pour jour de traitement salarial non payé. Bref ! je ne fais que tirer le diable par la queue et suis-je totalement livré à moi-même !

5. En dépit des moments difficiles que j’ai traversés et que je continue à subir pour un non-croyant, Excellence Monsieur le Président, je pouvais être animé de haine et d’aigreur social. Mais, en réalité, je reconnais avoir tort et j’ai bel et bien mérité les conséquences néfastes des graves erreurs administratives que j’ai commises en tant que fonctionnaire d’État. Je suis victime d’un des piliers de votre gouvernance que la Guinée a nécessairement besoin : la REFONDATION de l’État.

6. Excellence Monsieur le Président de la République, c’est par égoïsme notoire que je refuserais de reconnaître tous les actes positifs que vous avez posés pour notre pays depuis le 5 septembre 2021, jusqu’à nos jours. Entre autres : la REFONDATION de l’État dont je suis aujourd’hui victime ainsi que des milliers d’autres fonctionnaires, y compris nous les enseignants qui sommes les plus nombreux, une fois à terme, procurera à n’en pas douter, les effets induits escomptés !

7. Excellence Monsieur le Président de la République :

– Vu la situation politique actuelle de notre pays où chaque voix compte ;
– Vu les réformes salutaires engagées par votre régime ;
– Dans le souci de sortir notre pays de l’ornière ;
– Et au nom de mes collègues enseignants qui sont dans la situation de salaires bloqués, tous motifs confondus, nous vous présentons d’abord toutes nos excuses pour les graves fautes administratives qui nous ont conduit dans cette situation ;
– Et en dépit de tout, vous demandons humblement, de vous présenter à l’élection présidentielle du 28 décembre 2025, car, vous avez suffisamment fait preuve d’actions concrètes pour le Développement socio-économique de notre pays tant souhaité par son résilient peuple.

8. Son Excellence Monsieur le Président de la République, ne pas vous présenter à cette élection présidentielle du 28 décembre 2025, c’est désobéir à Dieu notre Seigneur qui vous a envoyé pour sauver ses enfants qu’il (Dieu) aime tant. Et, ne pas le faire serait assimilable à une rébellion contre votre créateur que Dieu vous en préserve ! Amen ! Car « VOX DEI, VOX POPULI » ! votre mission devenue messianique est encore loin d’être achevée pour des personnes vulnérables comme moi !

9. Son Excellence Monsieur le Président de la République, pour votre bien et pour le bien de tous les guinéens, présentez-vous ! c’est un devoir vis-à-vis de votre seigneur Dieu et le Peuple de Guinée très attaché à vous comme à la prunelle de ses yeux !

10. NB : ce pan de ma vie mis en exergue est loin d’être anodin, il est plutôt plein de sens et illustre au mieux, un exemple concret de personne désormais sauvée par la justesse d’une de vos innombrables réformes. C’est juste expliquer ce que pourrais vivre certains de nos compatriotes que votre couverture médicale de quatre-vingt pourcent (80%) au bénéfice des fonctionnaires, loin de toute sinécure, vient combler à juste titre. Un vide longtemps vécu avec atrocité, comme je l’ai connu ou vécu. Aurais-je puis connaitre cette odyssée personnelle, si j’avais été des bénéficiaires de votre salutaire réforme ? celle-là même initiée et réussie sous votre haute clairvoyance par la maestria du dynamique et meilleur Ministre de la Fonction Publique, de la Réforme Administrative et du Travail que toute l’histoire de la Guinée n’ait encore connu, qu’est François Bourouno MILLIMOUNO. Une personnalité à qui, je rends un vibrant hommage !

11. Je voudrais signaler avant de terminer ces lignes, que ma régularisation administrative est en cours, celle-ci par l’intercession d’une personnalité au grand cœur, détonateur d’une série de bienveillances visant à me rétablir dans mes droits déjà compromis comme un damné et désormais sous rédemption de la REFONDATION. Il s’agit plus précisément de Monsieur Sayon CAMARA, Conseiller Principal de Monsieur le Ministre de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation (MEPU-A). Aussi, qu’ils reçoivent l’expression de ma profonde gratitude, Messieurs :
Fodé Condé, Directeur Préfectorale de l’Education (DPE) de Beyla ;
Gbato SAGNO, Inspecteur Régional de l’Education (IRE) de N’zérékoré ;
Mory SAGNO, Inspecteur Régional de l’Administration Publique (IRGAP) de N’zérékoré.
Mes compliments renouvelés à toutes les personnes de bonne volonté qui, de près ou de loin m’ont apporté et qui continuent de m’apporter leurs soutiens moraux, financiers et administratifs pour le déblocage de cette situation.

Je vous prie Son Excellence Monsieur le Président de la République, de bien vouloir accepter d’agréer l’expression de mes sentiments de déférence et de profonds respects.

Lounceny KEITA, Enseignant en situation de salaires bloqués, Professeur d’Anglais ancien chargé de Formation Continue par intérim à la Direction Préfectorale de l’Education (DPE) de Beyla

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