Les conducteurs de mototaxis et des tricycles narguent les policiers et sèment le désordre dans la circulation

il y a 14 heures 71
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Autant les mototaxis et les tricycles rendent d’énormes services aux usagers pour les déplacements, autant le comportement de leurs conducteurs énerve plus d’un. Des disputes et bagarres à longueur de journées. Il ne se passe un jour sans qu’ils ne renversent des passagers en pleine chaussée. Pour un oui ou pour un non, ils manquent du respect aux gens. Cette nouvelle race de conducteurs des engins roulants créent le désordre sur les voies publiques au su et au vu de la police routière.

C’est le cas le samedi dernier, à Dixinn, au niveau de la Pharmacie Centrale. Dame Sounkaro F. en partance pour Taouyah, s’est sérieusement disputée avec un conducteur. Le tricycle en chargement pour le quartier Lambayi était prêt à partir lorsqu’arrive la dame. «Venez madame, si vous êtes en train d’aller à Lambayi, il ne nous reste que deux places. Soyez rapides pour ne pas rater cette première occasion», lance le conducteur.  A peine a-t-elle posé un pied dans le tricycle que celui-ci démarre en trombe manquant de la faire tomber. «Arrêtez ! Vous voulez me tuer ? Je pense que vous êtes sans cœur pour nous vos clients. Laissez-moi descendre pour prendre un autre », s’emporte-t-elle.

A peine bougé sur 50m, le conducteur obtempère mais exige que la dame paye la distance parcourue. «Vous devez payer. C’est à exécuter ou vous allez continuer le voyage avec nous. Nous ne faisons pas d’essai», lance le conducteur du tricycle, visiblement en colère.  Entre temps, le convoyeur main tendue vers la passagère, l’insulte. Furieux les quatre passagers menacent de descendre. «Ils devraient nous respecter surtout nous les clients. Ces gens n’ont réellement en tête que l’argent et non la sécurité de leurs clients», s’est lamenté un autre passager.

En plus de ce comportement incivique des apprentis conducteurs, il y a aussi des injures et même des harcèlements exercés sur les passagers au quotidien.

Comme dame Madeleine Grovogui vendeuse de poissons frais au marché de Belle-Vue a été aussi violentée par un conducteur du tricycle. Son tort est d’avoir revendiqué  la monnaie. «Au moment de descendre, j’ai donné un billet de 10.000 GNF. Et lui devrait me remettre 7500GNF  mais il ne l’a pas fait. En voulant revendiquer mon reliquat il s’est mis à m’injurier et me menacer », raconte-t-elle.

De telles pratiques se passent soit à la décente des clients, soit à leur montée. «Ce que font les conducteurs est décevant. Si vous voulez monter, ils sont pressés pour aller chercher d’autres clients et si vous voulez descendre c’est comme si tu leur fais prendre le temps. Il faut que cela change», vocifère un passager excédé par cet incivisme.

Outre les violences exercées sur les passagers, il y a également le non-respect des conditions d’embarquement et du nombre des passagers à bord qui passe de trois passagers par siège à quatre voire cinq personnes. Ils roulent en zig-zag entre les véhicules en occasionnant parfois des accidents et autres dégâts.

Ibrahim Sow, propriétaire de tricycles et membre du bureau des transporteurs terrestres s’explique: « nous nous retrouvons souvent pour des conseils et orientations.  Mais ce n’est pas facile de faire comprendre le civisme  à tous les conducteurs. »

Tout en déplorant le comportement de certains conducteurs qui n’ont aucun respect envers les usagers, Ibrahim insiste sur le fait que « les conducteurs et les passagers doivent se comprendre et se respecter les uns les autres pour éviter les disputes et les bagarres».

Devant cette situation déplorable, les autorités en charge de la circulation dans la ville de Conakry sont interpellées pour assurer un transport de qualité à la population.

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