Lambanyi : la DGCIP outille des acteurs locaux en techniques de négociations, de dialogue et de gestion des conflits

il y a 5 heures 37
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Après l’étape de Ratoma en début de semaine, le cap a été mis sur Lambanyi. Ce jeudi 30 octobre 2025, dans le cadre du projet de promotion de la participation des jeunes (hommes et femmes) à la consolidation de la paix dans les quartiers situés le long de l’axe routier Hamdallaye–Kagbélén, la Direction générale de la promotion de la citoyenneté et de la paix (DGCIP) a lancé une session de renforcement des capacités des acteurs locaux de la commune de Lambanyi.

Comme à Ratoma, les participants sont issus de structures œuvrant dans la culture de la paix, la promotion de la citoyenneté et les valeurs du vivre-ensemble. Pendant deux jours, ils seront formés aux techniques de négociation, de dialogue, de prévention et de gestion des conflits.

L’objectif est de leur permettre d’acquérir les outils nécessaires pour promouvoir des réponses pacifiques et alternatives aux discours de haine, notamment dans leurs communautés respectives.

Selon le Directeur général de la DGCIP, Amirou Diawara, cette rencontre de Lambanyi se veut avant tout un cadre de concertation et de dialogue entre les acteurs impliqués dans la promotion de la cohésion sociale et de la paix au sein des communautés, affirmant que « la prévention et la résolution pacifique des conflits ne sauraient être efficaces sans des acteurs bien formés et engagés dans leur communauté ».

« Nous avons foi que ces deux journées de travaux permettront non seulement de renforcer vos capacités, mais aussi de favoriser un esprit de collaboration, d’écoute et de responsabilité partagée entre tous les acteurs ici présents. Au cours de ces sessions, il s’agira pour vous, acteurs communautaires et institutionnels, d’acquérir des compétences essentielles pour l’avenir de notre nation : approfondir vos techniques de négociation et de médiation ; maîtriser la gestion pacifique des différends ; développer des mécanismes locaux d’alerte précoce et de prévention des conflits ; et identifier et mettre en œuvre des réponses positives et constructives face aux discours de haine et à l’incitation à la violence, notamment en ligne », a-t-il ajouté.

La commune de Lambanyi, récemment créée, regroupe plusieurs quartiers autrefois marqués par des tensions. Les nouvelles autorités de cette juridiction entendent, selon Mamadou Aliou Ly, Conseiller chargé de la sécurité à la mairie de Lambanyi, continuer à œuvrer afin que « le discours de haine, de division ou d’incitation à la violence, qui fragilise les familles, les quartiers et détruit ce que tant d’efforts ont permis de construire ensemble, ne trouve plus de place » dans leur juridiction.

« Les jeunes, par leur vitalité et leur influence, peuvent être des messagers de tolérance. Les femmes, par leur sagesse et leur instinct maternel, sont des piliers du dialogue et de la réconciliation. Les leaders religieux, traditionnels ou politiques, par leur voix et leur autorité morale, peuvent apaiser les tensions et orienter les cœurs vers la paix. Notre commune de Lambanyi est un espace de diversité : presque toutes les ethnies y vivent, et plusieurs universités y sont implantées. C’est une richesse, mais aussi une responsabilité. Nous devons faire de cette diversité un moteur de solidarité, et non un prétexte à la division. Ensemble, nous pouvons changer les mentalités, prévenir et réduire les risques liés au discours de haine, et promouvoir des réponses pacifiques aux conflits. La paix n’est pas seulement l’absence de guerre ou de violence : c’est une manière d’être, de parler, d’écouter et de respecter l’autre. C’est ce que nous devons incarner à travers cet atelier : une parole bien utilisée pour guérir, reconstruire et réconcilier », a-t-il ajouté.

Pour sa part et au nom du ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, Dr Kalil Aïssata Keïta, conseiller juridique a soutenu que « la portée de cet atelier dépasse largement la simple formation ».

Selon lui, celui-ci s’inscrit pleinement dans la dynamique « de construire une Guinée unie, apaisée et tournée vers l’avenir », a-t-il indiqué.

« L’initiative que nous lançons aujourd’hui, et qui a d’ailleurs été inaugurée mardi dernier, est bien plus qu’un simple projet : elle symbolise un engagement profond. Elle vise à faire de chaque acteur local, de chaque jeune leader, un artisan du dialogue, un bâtisseur de tolérance et un ambassadeur du vivre-ensemble au cœur de sa communauté. Je suis convaincu que les connaissances et les outils partagés au cours de cet atelier deviendront des leviers puissants pour promouvoir ici, à Lambanyi, une véritable culture de paix, de respect et de tolérance – une culture qui fera grandir la confiance et consolidera un climat social durablement apaisé », a-t-il dit.

Après cette étape de Lambanyi, le cap sera mis la semaine prochaine sur les communes de Sonfonia et de Tombolia.

L’initiative de la DGCIP a été fortement saluée par le département de tutelle, estimant qu’elle renforce chaque jour la cohésion nationale et l’esprit de paix.

MohamedNana BANGOURA

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