La colère de Dr Faya Millimono: « Quand un pays est dirigé par une milice, on ressemble à Haïti »

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La sortie jugée  »malencontreuse » par l’opinion du Ministre porte-parole du gouvernement sur la disparition forcée de Foniké Mengué et Billo Bah, continue de susciter la réaction des acteurs politiques en Guinée, quelques mois après cette déclaration. Pour Dr Faya Millimono, les propos d’Ousmane Gaoual Diallo révèlent la banalisation à son paroxysme de la vie humaine, par le CNRD.

« On n’oubliera jamais l’expression qu’un adulte a le droit de disparaitre, on n’oubliera jamais cette expression parce que c’est la banalisation à son paroxysme de la vie humaine… », a-t-il fustigé.

L’accumulation de ces actes conduit généralement des pays à devenir voyous, à l’image de ce qui se passe en Haïti de nos jours, d’autant plus que les populations se verront dans l’obligation de se défendre.

« Lorsque les populations ne peuvent plus compter sur leur armée, les populations ne peuvent plus compter sur leur police, sur leur gendarmerie, sur les nombreux services de renseignements pour savoir où se trouve le mal et le contrôler, les gens, par réflexe, vont chercher à se défendre. Et quand ils se défendent, ce sont des milices qui pullulent. Et quand un pays est dirigé par une milice, on ressemble à Haïti », a-t-il déclaré.

Au regard de l’accentuation de la criminalité, l’acteur politique pense que l’heure est grave. Il assimile cette période à la prise du pouvoir par Alpha Condé où beaucoup de personnalité sont tombées. C’est pourquoi il a interpellé le président de la transition à taper du poing sur la table, pour que plus jamais la vie humaine ne soit banalisée par un haut commis de l’État.

« Nous interpellons le Général Mamadi Doumbouya, qu’il tape du poing sur la table pour que tous ceux qui ont en charge la sécurité des Guinéens se bougent ! Qu’il tape sur la table pour que plus jamais un porte-parole du gouvernement en Guinée, ne banalise la vie d’un être humain au point de dire qu’un adulte a le droit de disparaitre ! Qu’il tape sur la table pour que plus jamais dans ce pays, on appelle une femme qui vit dans l’angoisse pour la disparition de son mari, qu’elle vienne constater son cadavre à la morgue ! Il peut le faire, il doit taper sur la table. C’est pour cela qu’il a choisi le 05 septembre d’être au-devant de la scène », a-t-il rappelé.

Alhassane Fofana

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