Komara à la 25ᵉ session du Forum de Bamako

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Les rideaux sont tombés ce samedi 31 mai à Bamako sur les travaux de la 25ᵉ session du Forum de Bamako. Une session qui a consacré la maturité de cette institution patiemment bâtie par le très discret intellectuel malien Abdoullah Coulibaly.

Les travaux ont commencé par un hommage à la mémoire de tous les devanciers notoires qui ont contribué à bâtir la réputation du forum, comme les anciens présidents Amadou Toumani Toure et IBK.

Le thème cette année est »  L’Afrique au cœur des Enjeux Stratégiques et Géopolitiques :  Défis, Enjeux, Opportunités et Perspectives ».

L’ancien Premier ministre Guinéen Kabiné Komara y a pris part comme invité spécial. Comme dans chacune des sessions passées, le Forum qui gagne en prestige d’année en année malgré les circonstances du moment, a pu mobiliser des panélistes de qualité dont certains sont intervenus à distance à partir d’Europe ou du Mali.

Ces panélistes ont décliné l’objectif en six sous thèmes suffisamment expressifs :

– Souveraineté monétaire et économique : repenser le développement du continent a de la ZLECAF et du repositionnement panafricanisme du continent

– Partenariat dans un monde multipolaire : pour un partenariat stratégique gagnant — gagnant pour l’Afrique

– Enjeux géostratégiques des ressources minières africaines

– Géopolitique et souveraineté sanitaire de l’Afrique

– Enjeux de la transformation numérique et de l’intelligence artificielle

–  Changement, climatique, sécurité et Paix.

Les participants et l’équipe d’organisation ont magnifié la présence assidue et les contributions toujours tranchantes de l’ancien Premier ministre guinéen Kabiné Komara et lui ont fait l’honneur de prononcer l’allocution de clôture.

Pour la circonstance, Kabiné Komara a tout d’abord remercié M. Abdoulah Coulibaly pour toute son abnégation. Il a ensuite proposé de mettre sur pied un comité pour réfléchir sur l’avenir du Forum, repenser le format, la régularité, l’inclusivité et la pérennité de l’institution.

Il sait par la suite appesanti sur la nécessité pour les pays africains de tout mettre en œuvre pour bâtir leur souveraineté alimentaire pour ne pas subir les conséquences des aléas internationaux. Il a ainsi édifié l’assistance sur les conséquences de l’approvisionnement en riz de l’Afrique de l’Ouest dans le cadre du conflit armé qui a opposé récemment le Pakistan et l’Inde.

Cette dernière a menacé d’interrompre le flux des eaux du fleuve Indus qui irriguent les plaines rizicoles du Pakistan à partir de l’Inde.  Ceci aurait   créé une pénurie de riz en Afrique de l’Ouest dont la production céréalière a chuté de près de 30% à cause des effets du changement climatique, région à laquelle le Pakistan vend annuellement près de 5 millions de tonnes de riz depuis 2 à 3 ans.

M. Komara a aussi alerté l’assistance sur la nécessité pour les pays africains d’agir de façon proactive afin de peser sur les initiatives qui sont en train d’être prises par certains pays développés pour mettre en place une Gouvernance mondiale dans le but d’encadrer le développement de ́́ l’Intelligence Artificielle dont le futur pourrait bouleverser notre éthique et nos racines humaines et culturelles surtout en Afrique.

Le Forum a honoré à sa clôture en premier lieu M. Komara puis trois autres participants dont le Professeur Alioune Sall, directeur de l’institut des futurs africains.

Consultant en Stratégie de Communication Politique-Institutionnelle et des Médias

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