Kankan : le corps sans vie de la petite N’na Sarata retrouvé dans un puits abandonné, à Gboutouroun 

La ville de Kankan est une nouvelle fois frappée par un drame. Dans la matinée de ce mercredi 1er octobre 2025, le corps sans vie d’une fillette, N’na Sarata Kourouma, âgée d’à peine un an et demi, a été retrouvé dans un puits presque abandonné au quartier Gboutouroun, situé au sud-ouest de la ville. Une découverte qui relance de vives inquiétudes sur la sécurité des enfants et la gestion des puits ouverts dans les quartiers.

Selon le chef de quartier de Gboutouroun, Aboubacar Sidiki Kéita, ce sont des enfants qui ont donné l’alerte après avoir aperçu la présence du corps dans le puits.

« Ce matin, mon adjoint m’a appelé pour m’informer que des enfants avaient retrouvé un corps dans un puits au secteur 1. Je suis directement venu sur les lieux et, malheureusement, c’était bien un enfant. J’ai aussitôt informé les autorités compétentes, mais l’enfant était déjà décédé », explique-t-il.

Le puits en question se trouve sur un terrain vide, sans aucune protection. Une situation qui choque le chef de quartier. « J’avais déjà interpellé les habitants pour qu’ils protègent leurs puits. Nous ne connaissons pas le propriétaire de celui-ci. Les autorités feront leur travail », ajoute-t-il.

Une disparition incompréhensible

La petite Sarata avait disparu la veille, mardi 30 septembre, dans le quartier Aviation. C’est donc avec stupeur que sa famille a appris qu’elle avait été retrouvée dans un autre quartier.

En larmes, l’oncle de l’enfant raconte : « Notre petite s’est perdue hier vers 15h30. Ce matin, le chef de quartier nous a appelés pour dire qu’un enfant avait été retrouvé dans un puits. Quand nous sommes arrivés, on a constaté qu’il s’agissait bien de notre fille. Elle avait seulement 1 an et 7 mois… Elle ne savait même pas encore marcher correctement. »

La question reste entière : comment une enfant en bas âge a-t-elle pu se retrouver aussi loin de son domicile, dans un autre quartier ?

Les autorités appelées à agir

Comme souvent dans ce genre de cas, une enquête a été ouverte pour élucider les circonstances du drame. Mais pour de nombreux habitants, l’urgence est ailleurs : sécuriser les dizaines de puits abandonnés et non protégés qui parsèment la ville de Kankan.

Ce nouveau drame, qui endeuille une famille entière, relance l’appel pressant à une action rapide des autorités locales pour recenser, couvrir ou fermer définitivement ces puits à risques, afin d’éviter d’autres tragédies similaires.

Karifa Doumbouya, Correspondant à Kankan
612 512 279

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