Insalubrité : Ramasseurs d’ordures ménagères ou des voleurs ambulants dans les quartiers

il y a 6 heures 32
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Les ramasseurs d’ordures ménagères qui sillonnent les quartiers de Conakry, sont loin d’être des anges. Ce sont parfois des voleurs ambulants. En plus d’emporter des poubelles et des brouettes installées devant les cours, ils pénètrent, dès qu’ils ont l’occasion, dans les maisons pour ramasser des objets de valeurs et partir avec. Cette nouvelle catégorie d’ouvriers allie le nettoyage à la cleptomanie et le vol. Ces jeunes échappent à la vigilance des gens.

« Ils ont volé mon bagage devant la porte alors que je suis rentrée chercher l’argent pour leur remettre. Je venais du marché faire des achats pour la cuisine. J’ai déposé le sachet sur la terrasse, le temps de ressortir avec l’argent, les jeunes ont disparu avec mon bagage. Avec quoi je vais faire la cuisine pour la famille ? » S’interrogeait désespéramment dame Yarie Camara ce samedi matin sous la fine pluie.

Quant à M’Mah Kandet, elle a eu la malchance d’aller chercher la monnaie dans la boutique non loin de son domicile. A son retour, celui qui venait de vider sa poubelle, a disparu avec ses téléphones, le thermos, la cafetière. « Il m’a dit qu’ n’a pas de monnaie. Le temps d’aller chercher les petites coupures et lui donner 5000 francs, il a disparu avec mes téléphones, ma cafetière et mon thermos ». Nous raconte la pauvre tenancière de gargote dans un garage à Madina.

Si ce ne sont pas seulement  les ménagères qui sont victimes de cette « main d’œuvre » à bon prix. Les motocyclistes sont aussi des cibles. Cette nouvelle race de voleurs emportent souvent les casques avec eux, une fois les motos garées au bord des artères. Ils profitent de l’inattention des motocyclistes pour « ramasser » leurs casques et enfouir dans les sacs d’ordures. « Je me soulageait dans un coin, à mon retour je n’ai plus vu mon casque. Le temps de prendre ma moto et poursuivre le monsieur, il a glissé dans un labyrinthe où je ne peut pas entrer. Vous connaissez les quartiers de Kaloum ! Tout est impasse », nous raconte Hamed, un jeune motocycliste croisé lors de notre reportage à Sandervallia, dans la commune de Kaloum. Et ce n’est pas le seul cas ! Beaucoup de propriétaires d’engins à deux roues se plaignent du comportement de ces éboueurs des nouveaux temps.

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