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Le président du RRD, Abdoulaye Kourouma, n’y est pas allé par quatre chemins ce lundi 27 octobre 2025 pour dénoncer les dysfonctionnements liés au processus devant conduire à l’élection présidentielle du 28 décembre prochain.
Dans son intervention, l’ancien député a fustigé avec véhémence ce qu’il qualifie d’« humiliation » infligée à la Guinée par sa propre justice.
Selon lui, le pays est aujourd’hui au centre de nombreux débats à l’international en raison de l’incohérence entre la Constitution et le Code électoral. Un État qui se respecte, a-t-il dit, doit d’abord respecter ses propres textes.
« Vous savez, dans tous les pays au monde, la justice essaie souvent de régulariser les défaillances de l’État. J’ai l’impression que, dans notre situation en Guinée, la justice encourage l’État à aller dans les défaillances. Avant la promulgation d’une loi par le Président de la République, l’administration du Président de la République fait une lettre, l’adresse au président de la Cour suprême ou au président de la Cour constitutionnelle, pour avis de conformité. La justice se réunit autour des textes, ils essaient de faire la comparaison. S’il y a des problèmes, ils approchent tout tranquillement le Président de la République afin de corriger, dans la plus grande discrétion. Mais nous avons compris que la justice elle-même a contribué à désacraliser notre État. (…). Il faut le dire, un État qui se fait respecter doit respecter ses textes. Lorsque vous-mêmes, vous ne respectez pas vos textes, lorsque vous-mêmes, vous ne respectez pas vos lois, il n’y a pas de sens pour vous respecter. Donc, la justice joue un grand rôle. Pour moi, ces gens-là n’aiment pas le Président de la République. C’est sciemment fait pour humilier notre État, parce que ça se discute un peu partout aujourd’hui », a-t-il indiqué.
Partant de l’impossibilité pour d’autres acteurs d’être parrainés par les présidents des délégations spéciales du pays, Abdoulaye Kourouma s’est demandé « comment les députés de la diaspora pourront se faire parrainer ? ».
« On dit que pour être candidat à la présidentielle, il faut avoir 30 % des maires élus. Admettons qu’un candidat ait 75 % des maires élus comme parrains. Ça veut dire qu’on n’aura qu’un seul candidat indépendant. Si vous voulez faire comme les autres, essayez de voir comment les choses se passent chez les autres. Dans les autres pays, ce sont les citoyens inscrits sur la liste électorale qui parrainent », a-t-il ajouté.
Au président du CNT, devenu porte-parole de cette institution pour expliquer le contenu de la Constitution, Abdoulaye Kourouma a demandé de « laisser ce travail aux spécialistes ».
« Ce n’est pas à lui de venir s’asseoir chaque fois devant les gens sur des questions qu’il ne maîtrise pas lui-même. Qu’ils acceptent d’arrêter d’humilier, de désacraliser l’autorité de l’État. Parce que quand c’est mélangé à tous les niveaux, vous avez honte de discuter avec vos amis. Nous demandons au Président de la République, au chef du Gouvernement, à la Directrice de la DGE, d’accepter qu’il y ait un report d’au moins 120 jours pour la relecture de notre Code électoral. Aussi, nous demandons qu’il y ait un dialogue autour de tout cela. D’ailleurs, il faut aller vers les partenaires techniques, à savoir les Nations unies, la Francophonie, l’Union européenne. Ils ne sont pas partie prenante. L’élection, c’est une chose, la gestion de l’État en est une autre », a-t-il indiqué.
MohamedNana BANGOURA
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il y a 5 heures
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