Guinée : voici la nouvelle cartographie électorale dominée par Conakry, Kankan et Kindia

À l’occasion de la présentation des statistiques provisoires du Registre national des personnes physiques et du fichier électoral biométrique, la directrice nationale des Affaires politiques et de l’Administration électorale, Djénabou Touré, a livré des précisions clés sur la cartographie électorale actuelle du pays.

À ce stade, 6 748 923 électeurs ont été enregistrés, dont 48,2 % d’hommes et 51,8 % de femmes. La tranche d’âge la plus représentée est celle des 36 à 60 ans (33,3 %), suivie des 18-25 ans (31,7 %) et des 26-35 ans (28,2 %), témoignant d’une forte mobilisation des jeunes adultes.

Sur le plan régional, Conakry demeure la zone la plus peuplée en électeurs enregistrés, avec 1 537 426 inscrits, suivie de Kankan (1 515 741) et Kindia (881 011). La diaspora guinéenne représente 1,8 % du total, soit 124 031 électeurs, majoritairement des hommes (65,4 %).

Concernant la qualité des données, 119 550 doublons présumés ont été détectés par le système, dont 111 379 confirmés. Par ailleurs, 21 610 cas de données incomplètes ont été signalés. Mme Touré a expliqué :

« Les doublons concernent des personnes qui se sont fait enrôler dans deux localités différentes. Notre système a permis de les identifier. »

Elle a précisé que les données incomplètes résultent souvent de problèmes techniques :

« Parfois, les mots de passe ne fonctionnent pas ou ce sont les visages des agents recenseurs qui sont enregistrés à la place de ceux des citoyens. »

Les femmes voilées figurent également parmi les cas problématiques :

« Certaines refusent de retirer leur voile ou ne laissent apparaître que le visage, ce qui empêche une bonne capture de l’iris. Elles sont invitées à se représenter dans un délai de 15 jours pour régulariser leur situation. »

S’agissant des centres de vote, 26 757 sont répartis sur l’ensemble du territoire. La région de Kankan en compte le plus grand nombre (5 273), suivie de N’zérékoré (4 447) et Kindia (3 747). Une répartition qui, selon Mme Touré, vise à améliorer l’accessibilité dans les zones à forte densité électorale, en tenant compte de l’habitat et des contraintes géographiques.