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Avec un arsenal d’institutions, de ministères, d’agences et de fonds spécialisés, la Guinée ne devrait pas échouer dans sa mission de gouvernance. Pourtant, la réalité est tout autre. Comment expliquer que l’État, malgré ses innombrables outils, soit incapable de traduire ses ambitions en résultats concrets ?
Prenons les infrastructures routières. Entre le ministère des Infrastructures et des Travaux publics, l’Agence de gestion des routes (AGEROUTE), le Fonds d’entretien routier (FER) et la Direction nationale des voiries urbaines (DNVU), tout semble en place pour assurer des routes dignes de ce nom. Sur le papier, la mission est claire : planifier, financer, construire et entretenir. Mais sur le terrain? Chaos.
Des routes défoncées, des chantiers qui s’éternisent, des bitumages qui se dégradent avant même d’être achevés. Comment en est-on arrivé là ? Ces structures, censées être des leviers de développement, se révèlent être des poids morts. Des coquilles vides où s’engouffrent budgets et promesses.
Et ce n’est pas qu’une question de routes. D’un secteur à l’autre, la Guinée accumule les agences, les directions et les services censés transformer la vision de l’État en réalité. Mais souvent, ils ne produisent que du papier. Plans, feuilles de route, rapports d’activités… tout sauf des résultats tangibles.
Pourquoi l’État échoue-t-il avec autant de moyens ? Parce que l’appareil administratif est gangrené par l’incompétence, la corruption et le manque de responsabilité. Parce que les responsables ne rendent de comptes qu’à leurs parrains politiques, jamais aux citoyens.
Multiplier les structures sans une volonté politique ferme, c’est multiplier les échecs. En Guinée, l’État est devenu une machine à produire des sigles, pas des solutions.
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