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La stabilisation et la maîtrise de la masse salariale des agents de l’État constituent une condition sine qua non de la bonne gouvernance, permettant au gouvernement d’éviter le paiement de fonctionnaires fictifs.
En 2021, un recensement biométrique des agents publics avait permis d’identifier 11 000 fonctionnaires fictifs qui émargeaient chaque mois à la Fonction publique. Une fraude qui coûtait à l’État guinéen plus de 26 millions d’euros par an.
Pour mieux contrôler les effectifs de l’administration publique, l’État s’est doté de la Plateforme de gestion du Fichier Unique de Gestion Administrative et des Soldes (FUGAS), opérationnelle depuis juillet 2024. Il s’agit d’un système intégré conçu pour moderniser et centraliser la gestion des ressources humaines et de la paie dans l’administration publique. Ce dispositif est piloté par le ministère du Travail et de la Fonction publique, en collaboration avec plusieurs départements sectoriels.
Afin de garantir l’efficacité du dispositif, le ministère entend désormais impliquer activement les contrôleurs financiers dans le processus, a rapporté la RTG. « Ce que nous faisons aujourd’hui, c’est de faire en sorte que tous les acteurs clés prennent leur place dans FUGAS. C’est sa mise en œuvre qui est en train de se concrétiser. Au lieu qu’ils interviennent en aval, ils seront désormais en amont. Et les conséquences positives sont nombreuses : on va détecter beaucoup d’irrégularités et d’anomalies qui coûtent actuellement très cher à l’État. Ce sont ces anomalies qui font les économies, effectivement. C’est un changement majeur », a expliqué Karamba Guirassy, Directeur général de la Fonction publique.
La mise en œuvre du FUGAS a déjà permis de détecter des cas de double paiement de primes dans certains services, ainsi que des rémunérations excessives versées à certains cadres, en dehors de tout contrôle.
Par ailleurs, les missions de contrôle de la présence effective des agents sur l’ensemble du territoire national ont révélé l’absence de plus de 6 000 agents dans des secteurs clés comme la santé et l’éducation. « La plateforme permet de gérer tout le cycle de carrière : du recrutement jusqu’à la retraite et la gestion des pensions. Au niveau de la gestion salariale, une interface dédiée a été développée pour permettre aux acteurs concernés, notamment les contrôleurs financiers, d’intervenir efficacement. Ils pourront ainsi accéder au système, examiner en détail tous les états de salaire, identifier les anomalies et valider la fiabilité des opérations de paiement, sur la base du fichier des agents de l’État. C’est pourquoi l’implication active des contrôleurs financiers dans le dispositif FUGAS est aujourd’hui indispensable pour renforcer le contrôle et garantir l’efficacité de la réforme », a déclaré le ministre de la Fonction publique, François Bourouno.
L’article Guinée : la fonction publique face au défi de la maîtrise de la masse salariale des agents de l’État est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.