Grève des travailleurs de l’ANLC-PBG : après leur audition, les 4 personnes interpellées mises à la disposion de leur avocat

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48h après leur interpellation puis soumis à une audition à la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DPJ), les quatre travailleurs de l’Agence Nationale de la Lutte contre la Corruption et de Promotion de la Bonne Gouvernance à savoir : Sayon Koivogui, chef du département de la bonne gouvernance, Mohamed Lamine Soumah, analyste au département des relations extérieures, Patrice Sandouno, chef de service du secrétariat central et Souleymane Sylla, directeur régional de l’agence nationale anticorruption de Kindia ont été mis à la disposition de leur avocat pour se présenter mercredi devant le procureur de Kaloum.

L’information a été donnée ce jeudi, 5 juin 2025 par leur conseil, Maître Salifou Béavogui. Cet avocat salue l’humanisme des agents enquêteurs suite qui ont rendu à la famille d’un des interpellés malade pour se faire soigner.

« Effectivement au nombre de quatre qui ont été interpellés suite à ce que nous avons vu et entendu sur les réseaux sociaux. Quatre d’entre eux ont été interpellés dont un malade et qui a été remis à ses parents pour des soins. Donc il faut d’ailleurs remercier la direction centrale de la police judiciaire vraiment qui a fait preuve d’humanisme parce que quelle que soit la poursuite, les charges, quand la maladie s’invite à ce moment précis, mieux vaut laisser la personne en liberté se traiter si c’est possible. Donc le quatrième a été remis en liberté pour se traiter », a informé l’avocat.

Contrairement à celui-ci, les autres ont été déférés devant le parquet de Kaloum pour être entendus. Là également, tout s’est bien passé se félicite Maître Salifou Béavogui. Désormais, leur sort est entre les mains du procureur, Mamoudou Magassouba qui semble posé un acte magnanime en leur mettant à sa disposition en attendant de donner une orientation à la procédure explique-t-il.

« Les trois autres ont été présentés hier à monsieur le procureur de la République en notre présence. Donc il s’est donné un peu de temps pour lire et comprendre le dossier avant de prendre position. Vous savez, le procureur de la République quand il reçoit les procès verbaux d’enquête préliminaire de la police ou de la gendarmerie, il se donne toujours un peu de temps pour lire et comprendre et il a l’opportunité de poursuite. C’est-à-dire qu’il a le droit de poursuivre ou de ne pas poursuivre. Donc, s’il opte pour la poursuite plusieurs options s’offrent à lui. Soit l’instruction judiciaire la citation directe, le flagrant délit sans ou avec mandat, ou à la limite le classement sans suite. Donc les quatre ont été mis à ma disposition pour revenir avec eux le mercredi matin. D’ici là, le procureur aurait pris connaissance du dossier pour la suite. Mais Dieu merci, ils ont pu quand-même regagner leurs familles. Je crois qu’ils passeront la fête avec leurs familles et espérons que d’ici là les esprits vont se calmer », affirme Maître Salifou Béavogui.

Selon lui, au regard du gigantesque travail fait par l’Agence Nationale de la Lutte contre la Corruption et de Promotion de la Bonne Gouvernance ne doit pas connaître une turbulence.L’avocat joue la carte de l’apaisement pour calmer les esprits. Cette maison-là qui fait du bon travail il faut le reconnaître. Parce qu’on a vu beaucoup de dossiers qui éclaboussent, beaucoup de personnalités dans le cadre de la lutte contre la corruption. Cette agence fait du beau travail pour le reconnaître. C’est grâce à ce service qu’on a découvert beaucoup de situations, de malversations financières à haute gamme. Donc en leur sein, je pense que c’est une maison qui doit servir d’exemple et la paix et la sérénité doivent y cohabiter pour une question d’efficacité dans le travail risqué et risquant qu’ils sont en train de mener. Découvrir les cas de corruption et qui gangrènent d’ailleurs le système et saisir les autorités compétentes. Donc j’en appelle à la sagesse. Cette affaire n’a pas besoin d’être vraiment judiciarisée », prêche Me Salifou Béavogui

Saidou Lébêré

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