FEGUIFOOT: une assemblée générale décisive se tient à Conakry

Ce jeudi 24 juillet 2025, les membres statutaires de la Fédération Guinéenne de Football (FEGUIFOOT) se réunissent à Conakry dans le cadre d’une assemblée générale extraordinaire.

Ce jeudi 24 juillet 2025, les membres statutaires de la Fédération Guinéenne de Football (FEGUIFOOT) tiennent à Conakry, une assemblée générale extraordinaire. L’occasion sera mise à profit pour élire, notamment, six (6) membres devant siéger au Comité exécutif de l’institution.

Cette assemblée s’inscrit dans le processus de refondation de la FEGUIFOOT et intervient dans un contexte particulier. En effet, selon le président de la Fédération, « le football guinéen traverse une période délicate ».

« Plus que jamais, notre discipline a besoin de sérénité, de rigueur, de vision et surtout d’union sacrée. Oui, les amis, le football guinéen d’un manque de leadership fort, fédérateur orienté vers les résultats. Ce leadership ne peut venir que de nous. J’invite chacun d’entre vous à taire des querelles, dépasser les clivages et mettre le football au-dessus de tout. Nous devons rétablir la confiance, restaurer la dignité de notre Fédération et bâtir ensemble un avenir radieux pour notre sport roi », a ajouté Sory Doumbouya.

Le ministre des sports, Keamou Bogola Haba, dans un élan de sensibiliser, est revenu sur ce qu’il a appelé les problèmes dont souffre le football guinéen. Bien qu’il y a des avancées majeures ces derniers mois, Bogola Haba soutient que les défis sont encore nombreux.

« Le premier défi c’est que le football d’élite se trouve concentré en Basse-Guinée. Sur 14 clubs de Ligue 1, 12 se trouvent en Basse-Guinée. Tout le reste, il y en a deux à l’intérieur, dans les trois autres régions. Et ça, c’est un gros défi auquel je vous appelle à remédier. Nous ne pouvons pas avoir le football dans une seule région, et que ça se trouve concentré dans la capitale. Après, alors que la Fédération Guinée de Football a été créée depuis 1960, ça veut dire qu’il y a un travail qui n’a pas été fait, et il faut que ce travail soit fait. Ça, c’est un défi pour lequel je souhaiterais, M. le Président, et le comité que vous allez former ici, qui va se compléter, parce que nous en avons six, que vous ne parliez pas autant pour la question de qui sera le vice-président, le plus âgé, le moins âgé, qui sera évidemment le président, mais vous vous concentrez comment ? Vous allez couvrir l’ensemble du territoire national, sinon vous ne respectez pas la loi 018, qui caractérise, évidemment, et qui vous donne l’obligation de couvrir tout le territoire, nous perdons les champions. Le deuxième défi, qui est un défi important, M. le Président, c’est le défi de la capitalisation. Un club élégant pour son fonctionnement normal, en termes de transfert de joueurs, de logistique, de participation active à l’ensemble de l’animation sportive, peut-être doit avoir au minimum 2 milliards dans son compte. Et combien ? 2 milliards de nos francs comme fonds de revenus. À la date d’aujourd’hui, j’ai demandé au Président comment nous allons sortir donc de cette affaire d’amateurs pour avoir des clubs à capitaux élevés, pour nous permettre de relancer le marché des transferts en Guinée, parce que nos clubs sont uniquement des clubs formateurs d’éducation qui ne peuvent pas maintenir l’État », a-t-il lancé.

Le ministre est également revenu sur le manque de contrats en uniforme avec des entraîneurs, pour les joueurs et salaire décent en faveur des pratiquants de ce sport. Ce qui ne permet pas, selon lui, d’attirer d’autres talents des autres championnats.

« Comment capitaliser le sport, de telle sorte que les clubs deviennent des sociétés anonymes et puissent attirer les investisseurs. Alors il faut leur donner l’opportunité, leur donner les garanties nécessaires pour pouvoir investir pour que nous ayons des clubs qui ont des capitaux qui puissent permettre de résoudre ce problème. Ça c’est un défi que je souhaiterais que votre Comité, votre assemblée puissent résoudre. L’autre défi énorme, c’est aujourd’hui le défi de la mobilisation autour du football. Nos stades sont complètement vides lorsque nos équipes qui sont nos élites jouent. Le premier et le deuxième, quand ils jouent, il y a des fois les stades de 5 000 places qui ne sont même pas remplis. L’animation sportive est un défi. (…). Mais nous pouvons créer l’animation. Donc, c’est un défi pour l’ensemble de la famille sportive du football de tout faire pour que le public vienne à l’étage et paye. C’est seulement quand nous aurons le public que nous aurons les sponsors », a-t-il ajouté.

Au total, huit points sont inscrits à l’ordre du jour de cette assemblée générale extraordinaire. Le point qui attire le plus d’attention et de tractations est celui relatif à l’élection de six membres devant siéger au Comité exécutif de la Fédération Guinéenne de Football. À ce propos, le président du Comité national olympique et sportif guinéen (CNOSCG), Ben Daouda Nansoko, a invité les membres statutaires au respect de la loi dans toutes leurs actions.

MohamedNana BANGOURA