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Une intervention marquée par un ton ferme et un appel à la responsabilité dans la maintenance des installations financées par les fonds publics.
S’exprimant devant les conseillers nationaux, le président du CNT a dénoncé l’état de dégradation avancé des infrastructures électriques, surtout les lampadaires solaires installés ces dernières années dans plusieurs localités.
« Tous les villages et sous-préfectures qui ont bénéficié de ces installations sont aujourd’hui dans l’obscurité, moins de cinq ans après. Pourtant, ces équipements ont été financés par l’argent du contribuable guinéen », a déploré Dr Kourouma.
Il a insisté sur la nécessité d’un service après-vente efficace, d’une formation locale à la maintenance, et d’une implication des universités et écoles techniques dans les projets énergétiques.
« Nous avons à Mamou un Institut de technologie avec des étudiants capables de réparer et d’entretenir ces équipements. Pourquoi ne pas associer ces institutions à la gestion des projets solaires », s’est-il interrogé.
Faisant un parallèle avec le Cap-Vert, modèle régional en matière d’énergie solaire, le président du CNT a appelé à une « rupture avec les anciennes pratiques. « Nous sommes en refondation, les choses doivent changer. Et cela doit changer parce qu’il faut que ça change », a-t-il martelé.
«Chacun d’entre vous est ministre de l’Énergie »
Prenant la parole à son tour, le ministre de l’Énergie Namory Camara, visiblement impressionné par le cadre du CNT, a salué la qualité du travail parlementaire avant de répondre aux préoccupations soulevées. «
C’est ma première fois à l’hémicycle, et je suis extrêmement impressionné par ce que je vois. Je pense qu’ici, chacun d’entre vous est ministre de l’Énergie », a-t-il lancé dans un ton à la fois respectueux et complice.
Sur le fond, le ministre a reconnu les failles du passé dans les projets d’éclairage public, notamment ceux à base de lampadaires solaires défectueux. « Nous avons tiré les leçons. Les 3 600 éclairages publics prévus dans le cadre du projet PAEG ne seront pas solaires, mais raccordés à l’électricité conventionnelle, avec un suivi et un entretien régulier », a-t-il rassuré.
Vers une réforme du cadre énergétique
Le ministre a également annoncé une révision de la loi sur l’énergie dès le premier trimestre 2026, avec l’appui de la Banque mondiale, ainsi que la création d’une agence de maîtrise d’ouvrage et d’efficacité énergétique. « L’électricité est un produit marchand. Aucun pays ne peut se développer sans une gestion responsable et payante de l’énergie », a-t-il insisté, avant d’ajouter que le suivi rigoureux des projets deviendra désormais une priorité au sein de son département.
Un enjeu stratégique pour la Guinée
Avec un taux d’accès à l’électricité en milieu rural de seulement 23 %, contre 70 % au Sénégal, le ministre a reconnu que le chemin restait long, tout en promettant des progrès notables dans les mois à venir. « L’énergie va définir le développement de notre pays. Nous devons agir collectivement pour que la Guinée devienne un acteur énergétique crédible », a conclu le ministre Namory Camara.
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