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En marge du Forum de l’Africa CEO à Abidjan, le lundi 12 mai dernier, le Premier ministre guinéen, Bah Oury, a annoncé la tenue des élections présidentielle et législatives en décembre 2025. Une déclaration qui n’a pas tardé à faire réagir les Forces Vives de Guinée (FVG), dont plusieurs figures politiques ont exprimé scepticisme et méfiance.
Pour le vice-président de l’Alliance Nationale pour l’Alternance Démocratique (ANAD), cette annonce ne relève pas des attributions du chef du gouvernement :
“Il revient au président de la transition, en tant que chef de l’État, de fixer la date des élections par décret. Ce sont des échéances engageantes qui nécessitent une préparation sérieuse de tous les acteurs”, a réagi Edouard Zoutomou Kpogomou.
Selon lui, cette déclaration s’ajoute à une série d’annonces des autorités restées sans suite : “Ce n’est pas la première fois que le Premier ministre avance des dates. On avait déjà évoqué des scrutins ou un référendum au premier trimestre 2025, qui n’ont jamais eu lieu. Nous n’y avons pas cru, et nous n’y croyons pas davantage aujourd’hui.”
Il critique également l’état actuel du processus électoral, qu’il juge désorganisé : “Le recensement est chaotique. Les files d’attente sont interminables, et rien n’indique que les choses avancent sérieusement. Quant au découpage administratif, il est fait de manière fantaisiste, avec des zones où le nombre de quartiers est artificiellement multiplié. Cela ressemble à une préparation en vue d’un vote frauduleux.”
Pour Fodé Baldé, responsable de la communication de l’Union des Forces Républicaines (UFR), cette sortie de Bah Oury s’inscrit dans une stratégie de communication à destination des partenaires économiques étrangers réunis à ce forum.
“Devant des investisseurs, il fallait envoyer un signal rassurant en évoquant un retour à l’ordre constitutionnel en décembre. C’est un discours de séduction. Ils savent qu’un régime démocratique est indispensable pour attirer les capitaux nécessaires au développement du pays”.
Il nuance toutefois ce discours : “Encore une fois, ce n’est qu’un discours. En Guinée, la fixation de la date des élections relève d’un décret présidentiel. C’est à ce moment-là qu’on pourra parler d’engagement réel.”
Du côté du RPG Arc-en-ciel, l’ancien ministre du Commerce, Marc Yombouno, se montre prudent, préférant adopter une posture d’attente :
“Je suis un grand communicant, mais permettez que je m’abstienne cette fois. Combien de fois a-t-il parlé sans que rien ne suive ? Attendons de voir, comme le disent les Anglais.”
L’article Élections présidentielle et législatives : les Forces Vives de Guinée réagissent à l’annonce du Premier ministre est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.