Dubréka : le ministère de l’Élevage et la FAO lancent un programme d’insémination artificielle de 1000 vaches

il y a 2 heures 20
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Le Ministère de l’Élevage, en partenariat avec l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), a lancé ce vendredi, 14 novembre 2025, à Wondekoss, dans la préfecture de Dubréka, un vaste programme d’insémination artificielle portant sur 1 000 vaches. Cette première phase de ce programme pilote, qui s’étendra progressivement aux préfectures de Boffa, Forécariah, Coyah, Kindia et Boké, marque une étape importante dans la modernisation du secteur de l’élevage en Guinée. L’initiative vise à améliorer la productivité du cheptel bovin national, renforcer la sécurité alimentaire et accroître les revenus des éleveurs grâce à l’introduction de semences issues de races plus performantes. Porté par l’expertise de la FAO et le soutien technique d’inséminateurs formés pour l’occasion, le projet ambitionne d’apporter une réponse durable aux faibles rendements en viande et en lait observés dans la race locale, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Dans son intervention, Félix Lamah, ministre de l’Élevage, est revenu sur le bien-fondé de cette initiative.

Félix Lamah, ministre de l’agriculture

« Aujourd’hui est une date importante pour le secteur de l’élevage dans son ensemble, parce que nous lançons le programme pilote d’insémination artificielle de 1000 vaches le long du littoral, notamment à Boké, Boffa, Dubréka, Coyah, Forécariah et Kindia, pour cette première phase. L’objectif est d’améliorer le cheptel bovin local. Ce qui permettra à nos éleveurs, notamment les bénéficiaires, d’augmenter leurs revenus grâce à une production accrue de viande et de lait. Ainsi, nous contribuerons de façon significative à l’autosuffisance alimentaire de notre pays. L’autre avantage de l’insémination artificielle, c’est qu’elle permettra également de renforcer la résilience de notre race locale. Vous savez que l’une de ses principales faiblesses est sa faible productivité en viande et en lait. Les semences utilisées proviennent d’une race beaucoup plus productive, la Montbéliarde. Ce qui permettra d’améliorer les revenus de nos éleveurs. La finalité recherchée à travers ce programme est l’atteinte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle de notre pays, l’amélioration des revenus des éleveurs et l’impact sur le Produit intérieur brut de la Guinée. Le secteur de l’élevage, comme présenté dans le programme Simandou 2040, contribuera de manière significative au développement socio-économique de notre pays », a-t-il souligné.

De son côté, Lionel Gbaguidi, représentant par intérim de la FAO en Guinée, a rappelé que l’organisation apporte son expertise technique pour former les inséminateurs et définir les équipements nécessaires.

Lionel Gbaguidi, représentant par intérim de la FAO en Guinée

« Nous remercions le gouvernement guinéen, en particulier le Ministère de l’Élevage, pour la confiance placée en la FAO. Dans le cadre de ce projet, nous apportons notre expertise technique pour la formation des inséminateurs qui interviendront sur le terrain, ainsi que pour la définition des spécifications techniques de tous les équipements qui seront achetés et mis à leur disposition. La FAO accompagnera également le gouvernement dans la rédaction et la validation du plan national stratégique de l’insémination artificielle, qui sera un document de référence pour les prochaines années. Des échanges ont déjà eu lieu concernant la mise en place d’un centre national d’insémination artificielle, qui permettra de fournir des semences de qualité à l’ensemble des inséminateurs. Les questions liées à l’alimentation du bétail seront également prises en charge dans le cadre de ce projet », a-t-il fait savoir.

Pour sa part, Mamadou Cellou Sy, consultant en amélioration génétique, a expliqué le processus et les gains attendus.

Mamadou Cellou Sy, consultant en amélioration génétique

« L’objectif est d’améliorer génétiquement le cheptel national afin d’augmenter la production de lait et de viande. Nous venons de lancer le premier programme d’insémination artificielle à Dubréka. Les vaches ont été préparées, synchronisées, et des implants ont été posés pour maîtriser leur cycle sexuel, afin de les inséminer au moment opportun. L’insémination consiste à déposer la semence d’un taureau spécialisé dans la production laitière et bouchère. La population attend des résultats, car nous connaissons aujourd’hui les limites de notre race locale : une vache allaitante produit en moyenne 2 litres de lait par jour, alors qu’un métis peut en produire 10. Cela va améliorer le niveau de vie des éleveurs. En termes de viande, un taureau local de 3 ou 4 ans atteint environ 300 kg, alors qu’un métis ou une race pure peut atteindre jusqu’à une tonne. Cela augmentera considérablement les revenus des éleveurs », a-t-il indiqué.

Ismael Diallo et Mohamed Lamine Touré pour Guineematin.com 

Tél. : 624 693 333

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