Amadou Thierno Diallo sur le rejet de sa candidature : « selon les documents officiels, je n’existe pas, je suis un fantôme »

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Deux jours après la publication de la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle du 28 décembre prochain, Amadou Thierno Diallo, président du parti de l’Union des Guinéens pour le Développement (UGD) et du Mouvement Synthèse s’est exprimé ce vendredi sur le rejet de sa candidature par la Cour suprême.

L’ancien Ministre de la Coopération Internationale et de l’Intégration Africaine sous Alpha Condé (du 21 mars au 5 septembre 2021) s’est indigné sur la décision de la Cour suprême qu’il considère « comme inique, incompréhensible et dangereuse pour l’avenir de notre démocratie ».

Selon Amadou Thierno Diallo, la motivation avancée par la Cour suprême repose « sur une interprétation selon laquelle le nom et le prénom d’un candidat ne constitueraient pas un élément déterminant dans certaines procédures légales ».

Plus loin, cet ancien employé de la BID souligne que son nom ne figurait sur aucune liste après le dépôt de sa candidature à la Cour suprême.

« Permettez-moi de préciser un fait simple, objectif, vérifiable : Mon nom, Amadou Thierno Diallo, n’apparaît ni sur la liste des candidats ayant retiré leur candidature, ni sur la liste des candidatures déclarées irrecevables, ni sur celle des candidatures validées, le 9 novembre 2025. Autrement dit, selon les documents officiels, je ne suis nulle part, je n’existe pas, je suis un fantôme. Et c’est sur cette base que l’on m’écarte définitivement du scrutin », a déclaré l’ancien Ministre de la Coopération.

Poursuivant, il soutient que sa candidature a été rejeté sans motif valable et sans justification solide.

« J’ai introduit un recours pour dénoncer cette incohérence. Le rejet final confirme non pas une démarche de justice, mais un dysfonctionnement grave du processus électoral, qui ne peut laisser aucun citoyen indifférent. Je tiens à le dire clairement devant vous : Ma candidature n’a pas été rejetée pour incompétence. Elle n’a pas été rejetée pour incapacité physique ou mentale. Elle n’a pas été rejetée pour non-conformité aux critères constitutionnels. Elle a été rejetée sans motif valable, sans justification solide, et en contradiction totale avec les règles élémentaires de droit », a-t-il expliqué.

D’après l’ancien Directeur du Département Infrastructure économique et sociale de la BID, l’arrêt de la Cour suprême rejetant sa candidature est une « décision fragilise le droit de chaque Guinéen à se présenter, et à participer librement à la vie politique de notre pays ».

S’il ne conteste pas la justice guinéenne, Amadou Thierno Diallo dénonce par ailleurs la décision de la plus haute juridiction du pays : « Je veux être parfaitement clair : Je ne conteste pas la justice, je dénonce une décision injuste. Je ne remets pas en cause les institutions, je dénonce un usage dévoyé des institutions. Je ne sème pas le trouble, je fais appel à la conscience nationale. J’alerte solennellement : Si un tel arrêt devait faire jurisprudence, alors plus aucun citoyen ne serait à l’abri de l’arbitraire administratif ou judiciaire ».

Après l’arrêt définitif de la Cour suprême, Amadou Thierno Diallo admet que le rejet de sa candidature renforce sa vision et sa conviction pour une Guinée meilleure.

« Malgré tout, je reste digne. Je reste respectueux. Mais je reste aussi debout. Ce qui vient de se passer n’est pas la fin d’un parcours. Ce n’est pas non plus un échec. C’est une étape, et cette étape renforce encore plus ma conviction, ma vision et mon combat pour une Guinée meilleure », a conclu Amadou Thierno Diallo.

 

Sadjo Bah

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