Dubréka: la ruée vers les bureaux d’enrôlement pour corriger les erreurs

À Dubréka, c’est une nouvelle course contre la montre. Ce mercredi 30 juillet 2025, une foule de citoyens s’est massée devant les bureaux d’enrôlement, le regard concentré, les papiers à la main, dans l’espoir de corriger ce qui pourrait leur coûter leur droit de vote.

Objectif du jour : vérifier et corriger les données personnelles. Pour beaucoup, ce passage est devenu indispensable après la découverte de multiples erreurs sur leurs fiches : prénoms mal orthographiés, numéros d’identification erronés, ou données manquantes.

 « Deux groupes de fiches posent problème : l’un avec des données incomplètes, l’autre avec des erreurs manifestes. Nous procédons à des corrections sur place, avec les kits numériques. Les personnes concernées devront parfois se faire réenrôler entièrement », explique Ansoumane Koumbassa, directeur chargé des élections à Dubréka.

Les chiffres donnent une idée de l’ampleur de l’opération : 164 cas recensés dans les communes urbaines,20 à Badi, 22 à Falisadé,et 46 à Tanènè Bouramaya.

M. Koumbassa se veut rassurant : « Nous pensons pouvoir terminer ce travail en une semaine si la mobilisation reste forte. »

Mais pour de nombreux citoyens, l’enjeu dépasse les simples statistiques.

 Aminata Camara, habitante du quartier Ansoumanya, raconte son désarroi : « Mon prénom était mal écrit et ma date de naissance ne correspondait pas. J’ai peur que cela m’empêche de voter… »

 À quelques mètres de là, l’Imam Mohamed Lamine Bangoura, figure respectée du même quartier, se montre plus optimiste : « Tout s’est bien passé pour moi. C’est une étape nécessaire pour garantir la transparence. »

 Le mot d’ordre du directeur reste clair : « Si votre nom ne figure pas correctement dans les fichiers, vous ne recevrez pas de carte d’électeur. Et sans carte, pas de vote. »

 Dans les rues de Dubréka, le message semble passer : entre inquiétude et devoir citoyen, les habitants prennent conscience que chaque détail compte. Et que dans cette transition électorale, voter, c’est exister.