Droits humains : la Guinée sous le feu des critiques à l’EPU de Genève

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Interdiction prolongée des manifestations sociopolitiques, fermeture de médias indépendants, répression de l’opposition… Lors de la 49e session de l’Évaluation périodique universelle (EPU), tenue ce mardi 29 avril 2025 à Genève, plusieurs délégations internationales ont vivement interpellé la junte guinéenne sur la situation des droits de l’homme.

Après la déclaration du ministre guinéen de la Justice, Yaya Kairaba Kaba, les critiques se sont focalisées sur les restrictions imposées aux libertés fondamentales. De nombreuses critiques sous formes des recommandations ont été formulées, notamment sur la levée de l’interdiction des manifestations et la réouverture des médias fermés.

La délégation britannique a salué certains efforts du gouvernement mais a appelé à des mesures concrètes. “Nous remercions la Guinée pour ses efforts visant à protéger les droits de l’homme et nous saluons les mesures prises pour rétablir l’ordre constitutionnel. Les élections présidentielles doivent se tenir avant la fin 2025, conformément à l’engagement du président Doumbouya. La Guinée doit également agir vite pour lutter contre la corruption dans le judiciaire et dans l’administration publique pour veiller à ce que les normes internationales soient respectées”, a-t-elle déclaré, en exhortant les autorités à “décriminaliser” les manifestations pacifiques et à lever les restrictions imposées aux médias.

La même délégation a insisté : “Deuxièmement, que la Guinée promeuve la liberté d’expression en décriminalisant la diffamation, en levant l’interdiction des manifestations, entre autres. Et troisièmement, agisse rapidement pour lutter contre la corruption du judiciaire et de l’administratif pour se conformer aux normes internationales.”

De son côté, l’Espagne a invité le gouvernement guinéen à garantir pleinement les droits civils et politiques. “Garantir un environnement propice et sûr qui permette aux journalistes, aux opposants et aux défenseurs des droits humains de mener à bien leur travail légitime sans craindre de détention arbitraire ou d’autres violations de leurs droits”, a recommandé la délégation espagnole.

Le Canada, pour sa part, s’est dit préoccupé par “l’augmentation des atteintes aux droits de la personne, notamment par l’interdiction des rassemblements pacifiques, les arrestations massives et arbitraires et l’utilisation excessive de la force par les forces de l’ordre guinéenne.” Il a appelé les autorités à “assurer un retour vers l’ordre constitutionnel avec la rédaction et l’adoption d’une nouvelle constitution qui promeut et protège les droits de la personne et la tenue d’élections par suffrage universel d’ici la fin de l’année 2025.”

Le Canada a également exhorté la junte à “faire la lumière sur les allégations de détention arbitraire et de disparition forcée des membres de la société civile et de l’opposition.”

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